Cap sur l’assainissement dans les cités U

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A en croire des bruits insistants confirmés, d’ailleurs par certaines dispositions déjà prises au niveau des cités universitaires de la wilaya, il semblerait qu’une réorganisation profonde serait enclenchée en vue d’assainir la situation qui prévaut dans ces structures.

Il se dit même qu’on s’achemine vers la suppression de la mixité. L’idée était du reste dans les esprits depuis mai dernier, quand la wali de Béjaïa avait déclaré au lendemain de la marche des étudiants contre la corruption et la violence à l’université que la solution pour rétablir la sécurité dans ces lieux était d’en finir avec la mixité. A en croire des rumeurs, une réunion aurait eu lieu, récemment, entre le DG de l’ONOU, les directeurs des résidences U et le directeur des œuvres universitaires pour « lancer le processus ». Des mesures prises dès la rentrée par la DOU (Direction des Œuvres Universitaires), dont l’interdiction de l’accès aux résidences, aux étudiants, à l’exception de ceux concernés par les rattrapages, viennent comme pour confirmer cette intention de tout revoir, et surtout concrétiser l’opération nettoyage projetée. Cette dernière vise dit-on déjà quelques 1500 étudiants ayant des retards de scolarité. Ce regain « d’autorité » subit des responsables du secteur, après un « laisser-aller » de plusieurs années qui a conduit l’université de Béjaïa au bord de la dérive par la généralisation de la corruption et de la violence, confirme on ne peut mieux cette volonté à assainir la situation, quitte à sacrifier la mixité. Interrogé sur ce point, le directeur des œuvres universitaires, M. Boudraâ Abdelhak, dira : « Je n’ai aucune information à donner à ce sujet. En outre, je n’ai pas du tout entendu parler de la déclaration du wali sur la mixité au mois de mai dernier ». Par ailleurs, le responsable affirme que ces mesures sont prises uniquement  dans un souci organisationnel, afin de remettre les résidences U sur les rails. « Les résidences ne sont pas des hôtels et ne servent pas de la soupe populaire », dira-t-il, faisant allusion aux cas des étudiants qui ont des retards « flagrants » de scolarité. Ils seraient, selon lui, au nombre de 1500. Leurs noms sont affichés au niveau des résidences. Concernant la disponibilité des lits, le directeur estimera : « il y a un équilibre entre les sortants et les entrants, avec, cette année, un ordre de priorité qui privilégie d’abord les étudiants en licence, master et doctorats ». Ceux du magister viendraient en dernier lieu dans cet ordre de priorité et dépendraient des capacités d’accueil. A signaler que les 250 logements sociaux, sis à Sidi Ali Lebhar, transformés l’an dernier en cité universitaire par manque de lits, seront maintenus encore cette année pour les mêmes raisons, selon M. Boudraâ. Pour ce qui est du transport universitaire, le responsable des œuvres universitaire dira : « nos services mettront le paquet pour son amélioration ». Le système des transports à l’université de Béjaïa, en dépit d’une flotte importante, souffre de plusieurs insuffisances qui génèrent une « désorganisation » monstre, a-t-on constaté. Pour y remédier, le directeur affirme que, dès la rentrée, chaque bus sera contrôlé quotidiennement, à l’aide d’une fiche de contrôle. « Il n’est pas question de payer des bus pour des prestations qu’ils n’assurent pas », a-t-il déclaré en substance. Enfin, pour ce qui est des six mille lits prévus à Oued Amizour et El Kseur, pour décongestionner les résidences universitaires, M. Boudraa dira : « elles ne seront pas prêtes pour cette année ». Le taux d’avancement des travaux serait, selon lui, de 80%.                    

M.H.Khodja 

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