L'éducation passée au crible

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La rentrée scolaire 2013/2014 était au cœur des débats du conseil de wilaya élargi qui s’est déroulé jeudi dernier, au niveau de la salle de conférence de l’APW.  Tous les P/APC et chefs des daïras de la wilaya ont été conviés, afin d’exprimer leurs attentes et préoccupations concernant cette rentée. Ainsi, le premier responsable du secteur de l’éducation à l’échelle de Bouira, M. Lamine Mekhalfi, a fait un point de situation de son département. Lors de son intervention, le DE a indiqué en premier lieu, que la wilaya dispose, actuellement, de 720 établissements scolaires dans les trois paliers scolaires. Plus en détail, l’orateur notera que les écoles primaires sont au nombre de 533, les CEM au nombre de 120 et enfin 49 lycées.  » Notre wilaya est l’une parmi les meilleures en terme de disponibilité des structures pédagogiques », s’est-il félicité. À propos des nouveaux établissements qui vont être mis en service à partir de demain dimanche et d’autres pour le mois d’octobre prochain, le conférencier insistera sur le fait que la wilaya de Bouira aura, pour cette rentrée, quatre (04) nouveaux lycées, cinq (05) CEM et onze (11) écoles primaires. Ces nouvelles structures sont réparties comme suit : dans la commune de Sour El Ghozlane, c’est un lycée et une école primaire qui ouvriront leurs portes dans quelques jours. Dans la municipalité de Lakhdaria, (03) établissements primaires, implantés respectivement dans les localités de Tilliouine, Soulafa et Kerchich, sont fins prêts pour accueillir les écoliers de la région. En plus d’un nouveau CEM baptisé du nom de Mekhazni Lounis, situé en plein cœur du chef-lieu communal. La ville de Bouira a, pour sa part, enregistré la réception de deux (02) nouvelles structures, à savoir un CEM et une école primaire. La première est située au niveau du quartier dit des Allemands, quant à la seconde, elle est implantée à proximité de la cité des 140 logements. Les communes d’El Adjiba, Taguedit et Raouraoua, se sont dotées d’un établissement secondaire chacune. Les localités de Raffour ont eu leur part de nouvelles structures, puisqu’elles ont bénéficié de trois CEM. Enfin, trois (03) écoles primaires viennent d’être réceptionnées au niveau des communes de Djebahia, El Hachimia, Ath Mansour et Taguedit. À propos des cantines scolaires, M. Makhalfi, avancera des chiffres jugés  » satisfaisants ». Ainsi, selon l’intervenant, la wilaya de Bouira compte pas moins de 409 cantines. Ce qui représente un taux de couverture de 72%. Enfin, le DE de Bouira estimera à 156 467 le nombre d’élèves attendus pour cette rentrée. 

Le transport et la restauration, les points noirs! 

Suite à cela, le débat a été accordé aux différents élus et aux chefs des daïras, dans le but d’exprimer leurs doléances. À travers les diverses interventions, trois grandes préoccupations ont été dégagées: La restauration, la réfection de certains établissements et surtout le récurrent problème du transport scolaire. En effet, bon nombre d’élus ont soulevé  » la vétusté » de certains établissements au niveau de leur localité comme c’est le cas dans les communes de Bourderbala, Maala, Kadiria, Haïzer…  » Nos enfants étudient dans des conditions très difficiles », dira le P/APC de Kadiria. Pour sa part, l’édile de Maala n’a pas manqué d’évoquer l’épineux problème de la restauration.  » Nos élèves n’ont nul part où se restaurer! La plupart des écoliers ramènent des sandwichs avec eux. D’autres, par ailleurs, sont contraints de rentrer chez eux pour déjeuner. C’est inadmissible! », lancera-t-il. D’autres élus, à l’instar de celui de Ridan, Sour El Ghozlane, Taghzout et Ouled Rached, ont interpellé le DE et par la même occasion le premier magistrat de la wilaya, par rapport au transport scolaire.  » Le budget communal ne peut, à lui seul, couvrir les frais du transport. On est obligé de recourir aux privés qui nous facturent leurs services à des prix très élevés », ont-ils unanimement noté.  » J’ai quatre bus à ma disposition que je loue à raison de 400 millions de centimes le bus, pour toute la durée de l’année scolaire. Quotidiennement, c’est 12 000 dinars pour les quatre bus. Je me retrouve très vite dans une situation inextricable », soulignera le P/APC de Maala. Le wali de Bouira promettra de  » résoudre ce problème au cours de l’année ». Cependant, le chef de l’exécutif de Bouira conditionnera cela par  » une entraide permanente et soutenue » entre l’exécutif et les APC, afin de diagnostiquer la situation et trouver les solutions adéquates.  » Notre wilaya, à l’instar des autres, a bénéficié de près de 15 milliards de dinars destinés au secteur de l’éducation. Nous devons en faire bon usage et s’atteler à définir les priorités et surtout veiller à ce que nos enfants étudient dans de meilleures conditions. À cela, l’Etat s’engage solennellement », dira M. Maaskri

 Ramdane B.

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