Le nouveau CEM de la localité de Merkala, relevant de la commune de Taghzout, à une vingtaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ne pourra pas accueillir les collégiens de la région lors de cette rentrée.
La cause ? Cette structure flambant neuve, qui a coûté plus de 120 millions de dinars, «est, selon le P/APC de cette municipalité dépourvue de toutes les commodités nécessaires.» En effet, ce collège est totalement isolé car la route qui mène vers l’établissement est impraticable sur plus de 900 mètres. » En tant que Premier responsable de la commune, je ne peux permettre à nos enfants d’arpenter le sentier qui conduit à cette école. Ils peuvent aisément se blesser. C’est une responsabilité et un risque que je refuse d’endosser », a-t-il déclaré. Poursuivant sur sa lancée, le maire de Taghzout, soulignera le fait que le nouveau CEM de Merkala n’est pas encore doté d’un réseau d’assainissement et encore moins de WC dignes de ce nom. » On ne peut pas permettre à nos enfants de s’aventurer dans une structure qui manque aux règles les plus élémentaires d’hygiène. Ils peuvent y attraper n’importe quelle maladie et autres infections », s’est-il alarmé. Autre anomalie relevée par l’édile, celle relative à l’installation des vitrages et autres fenêtres. Selon lui, ledit établissement «est livré aux quatre vents, ce qui empêche les enfants de se concentrer sur leurs cours et surtout, leur faire courir le risque d’attraper une grippe ou un méchant rhum. » Je ne sais pas si les services de la DE sont conscients que les élèves que doit accueillir ce CEM sont encore des gamins et leur système immunitaire est encore fragile. S’ils viennent s’instruire, je suis entièrement d’accord, mais pour autant que je sache, on ne va pas à l’école pour tomber malade », s’est-il indigné. Pis encore, ce collège est dépourvu de cantine scolaire, ce qui obligerai les élèves soit à ramener des casse-croûte, soit s’acheter à manger auprès des fast-foods et être exposés à des intoxications alimentaires. » La cantine n’est toujours pas achevée. C’est tout de même un comble! « , dira cet élu en colère. Pour toutes ces raisons, ce CEM n’a pas ouvert ses portes dimanche et ne les ouvriras pas, jusqu’au mois de novembre, voire décembre prochain. Ce qui pénalise, une fois de plus, les élèves de cette localité qui devront continuer à parcourir une dizaine de kilomètres à pieds et regagner l’ancien établissement.
R. B.