Mardi dernier, les membres de l’exécutif communal d’Ighil Ali ont tenu une réunion pour faire le constat sur le secteur de l’éducation dans cette commune qui fait face à plusieurs problèmes. Selon un élu de l’APC, la situation dans laquelle se trouvent les écoles de la municipalité notamment celles des villages isolés, est « préoccupante ». L’école primaire du village Zina est dépourvue d’une cantine scolaire, celle du village Takorabt, en plus qu’elle ne dispose pas de sanitaires pour les enseignants, souffre de la vétusté de son portail. Cela sans évoquer le problème de l’insécurité qui plane sur toutes les écoles, du moment qu’elles ne bénéficient pas du gardiennage de nuit. « Des vols ont eu lieu dans plusieurs écoles de ces villages isolés », apprend-t-on de source crédible. Le même élu a affirmé que « le mobilier des écoles est vétuste et la majorité du personnel recruté dans le cadre du filet social n’est pas formé ! ». Toutefois, l’APC, qui a tenté cette année, de « réanimer » l’école du village de Tabouânant, fermée il y a 18 ans à cause du terrorisme, s’est confronté « au refus de l’APW d’inscrire les travaux de restauration dans le cadre des PCD», nous dira notre vis-à-vis. « C’était une urgence pour permettre aux élèves résidant à Tabouânant de suivre leurs études au niveau de l’école de leur village, et leur faire épargner le fastidieux déplacement à Ighil Ali, en parcourant 28 kms en aller-retour. Ces élèves rentrent chez eux vers 18 :30. Imaginez cela en hiver ! », se désole le membre de l’exécutif. Le transport scolaire n’est pas, lui aussi, logé en bonne enseigne, puisque le parc communal ne compte que de 8 véhicules, entre bus et minibus, dont la moitié est vétuste. Un bus scolaire fait plusieurs navettes dans la matinée et le soir, pour transporter les élèves dans les 13 villages que compte la commune d’Ighil Ali, apprend-on.
Syphax Y.