Les membres de la présidence triangulaire de la CADC n’ont ménagé aucune des forces politique incapables, selon leur déclaration, de drainer l’électorat vers leur projet.«La problématique du déficit dans la représentation institutionnelle demeure entière. Toutes les forces engagées dans cette élection, malgré la concentration de leurs efforts de campagne en Kabylie, n’ont réussi à mobiliser que 18% de suffrage en plus par rapport au référendum du 29 septembre dernier», a-t-il était déclaré.La lecture politique faite par la CADC sur les résultats des partielles est d’autant plus pessimiste que l’indifférence des citoyens traduite par le faible taux de participation est liée, à en croire Bélaid Abrika, à la polémique qui a précédé les élections. Le délégué des Genêts fera remarquer que «le monopole politique dans la région est dissipé après avoir été le privilège des deux forces en présence» avant d’illustrer son analyse par l’exploit des Indépendants. Les conférenciers s’accordent à dire que «la fin de la notion de fief électoral a débouché sur une sorte de reconfiguration géopolitique» où toutes les forces politiques ont le droit de faire prévaloir leurs projets. Si les délégués du Mouvement citoyen se désolent du fait qu’aucune force politique n’a pu émerger de ce rendez-vous électoral avec une majorité absolue ou par des scores confortables, ils se réjouissent, par ailleurs, d’une «nouvelle ère démocratique» que la région a entamée depuis lors par « l’impulsion d’un nouveau processus qui s’installe au niveau des pouvoirs publics». Sans trop verser dans la dénégation, la CADC juge qu’un tel processus «est très bénéfique dans la mesure où il incitera chaque élu à veiller au respect des obligations de son mandat» et d’exhorter les élus «quelles que soient leur couleur politique» à travailler pour l’intérêt collectif et à «privilégier» les alliances pour éviter d’éventuelles situations de blocage. Les représentants des Archs estiment par ailleurs qu’il est urgent de définir les règles de la gestion des collectivités locales et d’instaurer des missions d’audit : «Il faut définir la gestion des deniers publics et en finir avec la gestion hasardeuse».Interrogés sur l’avenir du Mouvement citoyen, maintenant que les collectivités sont dotées de représentants légitimes, Belaid Abrika rétorquera que l’objectif de la structure des Archs dépasse de loin les ambitions des élections, puisque, se défend-il, le mouvement citoyen pose des problématiques nationales. «On n’a pas encore atteint nos objectifs, alors au moment même où le mouvement citoyen sonne comme un besoin, il s’impose de lui-même», a t il argumenté. Revenant au processus du dialogue, les membres de la présidence triangulaire de la CADC affirment avoir l’intention de reprendre les pourparlers avec le chef du gouvernement dans les prochains jours en vue de finaliser la mise en œuvre de la plate-forme d’El Kseur.
M.A.T
