l S’insurgeant particulièrement contre les mauvaises conditions de vie dans leur cité, plus de 150 étudiantes ont observé hier une grève au niveau du campus ouest de l’université M’hamed-Bougara Boumerdès.Le mouvement de protestation fut en fait, déclenché à la suite d’un incident dont a été victime une étudiante alors qu’elle préparait le dîner, dans son box, en compagnie de ses camarades. L’étudiante a failli être brûlée en faisant la cuisine sur un réchaud électrique. Présentant des ecchymose au visage et au cou, elle n’aurait été évacuée que le lendemain vers le service des urgences du chef-lieu de wilaya.“Comment peut-on éviter ce genre d’accidents quand on est contraint de se servir, dans des chambres ou box (universitaires), des appareils de cuisine ou de chauffage ?” s’inquiètent de nombreuses étudiantes affiliées à l’UNEA.Très en colère, les protestataires soulèvent le problème de la médiocrité des rations alimentaires, l’inexistence de chauffage et l’absence d’entretien des pavillons. Les vitres de nombreuses chambres ou salles de cours sont cassées mais aucun service n’est intervenu pour les réparer.On déplore également l’absence de sécurité. Et plus grave, accusent-elles, certains agents font entrer des étrangers dans notre résidence. “On veut de l’ordre dans cet espace universitaire”, clament-elles.Et d’ajouter qu’elles resteront mobilisées pour faire prévaloir leurs revendications.Contactée hier en fin d’après-midi, la directrice de la résidence universitaire en question a relevé qu’une plate-forme de revendication a été soumise l’an dernier par les étudiants des différents campus au premier responsable local de l’ONOU (Office national des œuvres universitaires). Elle attend, elle aussi, un geste salutaire de la part de cette instnce administrative.
Salim Haddou
