Cherche désespérément toilettes publiques !

Partager

Au chef-lieu de la wilaya de Béjaïa ou dans d’autres villes de la vallée de la Soummam, les citoyens, ne trouvant pas où se soulager, urinent dans des coins isolés, à l’intérieur même des bâtiments en construction ou sur les terrains vagues, souillant ainsi les lieux. 

Une situation qui donne une ignoble image aux centres urbains de la wilaya. À Béjaïa, les toilettes publiques, qui ont été réalisées à Aamriw, n’ont jamais été opérationnelles. Les autorités locales doivent penser au désarroi des citoyens, notamment ceux qui viennent des contrées lointaines et connaissant mal la ville. Même les propriétaires des cafés maures refusent de mettre à la disposition de leurs clients les toilettes, pourtant obligatoires dans ce genre de commerce, avançant l’excuse du manque d’eau. Même topo dans les villes côtières qui abritent des milliers pour ne pas dire des millions d’estivants durant la période d’été qui ne disposent de vespasiennes ni en ville ni sur les plages. Les services des communes semblent ignorer que ces structures peuvent être une source de revenus pour les municipalités et que leur exploitation contribuera à la création de postes d’emploi et permettra d’améliorer l’image de leur ville. Si les hommes font leurs besoins, dans les cafés, à l’ombre d’un arbre ou derrière un véhicule en stationnement ou dans les coins des rues, les femmes, quant à elles, éprouvent beaucoup de difficultés, car elles ne trouvent pas où se soulager. Elles sont obligées parfois de frapper aux portes des maisons dans l’espoir qu’on daigne les laisser entrer pour aller au petit coin. À signaler qu’à travers toute la wilaya de Béjaïa, le déficit en toilettes publiques est vivement ressenti. Les personnes souffrant de problèmes de vessie, notamment les diabétiques, sont contraintes de se rendre plusieurs fois dans les cafés juste pour aller aux WC. Les personnes âgées des contrées de la vallée de la Soummam évitent de se rendre au chef-lieu de la wilaya à cause du problème d’absence de toilettes publiques. Les autorités doivent y penser à trouver une solution.

 

Rabah Bouras

Partager