Ces automobilistes buveurs qui squattent les accotements…

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La route, reliant la ville de M’Chedallah au chef-lieu de commune de Saharidj, sur une distance de 7 kilomètres, traversant la paradisiaque forêt d’Achaïvou, est transformée par la force des choses en un immense bar à ciel ouvert. 

Des centaines de buveurs occupent le moindre espace de ce chemin, chaque après midi, et ne le quittent que tard dans la nuit. Les buveurs, la majorité véhiculée, viennent des quatre coins de la région. Ce phénomène, qui porte un coup dur pour la nature, a redoublé d’intensité depuis ces cinq dernières années, avec le recul  net de l’insécurité. Un phénomène qui a commencé à se manifester immédiatement après la décision de la fermeture des bars vers la fin des années 1990. Ce genre de buverie non contrôlée en pleine forêt se termine toujours par des bagarres entre les ivrognes. Des fois, on enregistre même des blessés qui terminent la nuit à l’hôpital. En plus de cet état de fait relaté l’environnement reçoit un coup sévère, sinon fatal. Des amoncellements de canettes de bière en aluminium et des bouteilles en verre, à perte de vue, jonchent les accotements de cette route. Les ivrognes ont déjà transformé les lieux en un dépotoir qui offre une image hideuse aux voyageurs qui empruntent cette route qui enregistre l’un des plus importants trafics routiers de la région, notamment depuis sa modernisation. La disponibilité de l’alcool s’explique par l’autorisation de l’ouverture des dépôts de vente, ajouter à cela le prix de la bière à raison de 100DA la canette qui reste à la portée de toutes les bourses. Cela en parallèle à la prolifération des revendeurs ambulants clandestins d’alcool à bord de véhicules utilitaires qu’ils ont transformé en bars mobiles qui sillonnent la région.

Oulaid Soualah

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