D’après les statistiques fournies par les services de l’Hygiène, de l’Environnement et de la Santé Publique, quelque 200 tonnes de déchets ménagers sont produites quotidiennement par les habitants du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa. Face à ces quantités de plus en plus importantes, la collectivité ne dispose que de quelques engins entre camions et bennes-tasseuse. Un parc, en un mot, insuffisant. À Béjaïa, où, de l’avis général, une nette amélioration dans la propriété des quartiers a été constatée depuis quelques mois à la faveur de la suppression de dizaines de décharges sauvages, dont celle qui fait face à la clinique d’accouchement de Targa Ouzemour. Ainsi, en coordination avec les associations de quartiers, des actions de volontariat ont été initiées dans plusieurs cités. Et les niches génératrices de décharges sauvages qui jalonnent le boulevard Krim Belkacem, entre autres, ont été rapatriées, repeintes et placées dans les endroits fréquentés par les amateurs de boissons pour récupérer les bouteilles vides. Le mode de gestion de la collecte des déchets inertes (gravats) et des déchets encombrants (réfrigérateurs et sommiers hors d’usage) a été également revenu par les services habilités dans un passé récent. L’une des tâches auxquelles les services chargés de la collecte d’ordures ménagères à Béjaïa-ville a été de réparer les camions immobilisés et d’acquérir de nouvelle bennes-tasseuse. Néanmoins, sur les 26 engins que compte l’APC, une dizaine est présentement hors d’usage. Par ailleurs, les bacs à ordures de 240 litres sont progressivement abandonnés au profit de ceux d’une capacité de 770 litres, qui présentent l’avantage de se vider par préhension mécanique, donc sans grande fatigue pour les agents de nettoiement. Concernant la collecte des ordures dans Béjaïa intra-muros, la tendance a été avant, de l’opérer de nuit pour ne pas trop incommoder le citoyen, avant que les éboueurs ne changent de mode opératoire en ratissant les quartiers en plein jour. Quant aux secteurs suburbains qui sont au nombre de huit dont, entre autres, Ighil Ouchalla, Tizi, Targa Ouzemour, Boukhiama et Dar Djebel, ils sont confiés à des entreprises protestataires des services, créées dans le cadre de l’Ansej. Quant à la problématique du balayage des rues, celle-ci s’est élargie presque à la totalité des quartiers et celle des déchets et leur commercialisation. Les squares et les espaces verts de la ville, qui se comptent sur les doigts d’une seule main, sont hélas abandonnés, pour ne pas dire laissés à la merci de la maffia du foncier ! En témoigne la dernière affaire de l’espace vert situé en contrebas du boulevard Amirouche !
F. A. B.