Les locataires des différentes cités de Souk El Had, chef-lieu de la commune de Yattafen, relevant de la daïra de Beni Yenni, ne cessent de se plaindre des odeurs nauséabondes dégagées par les eaux usées.
Au niveau de la cité des 44 logements et malgré les différents déplacements des agents de l’OPGI pour nettoyer les regards et même les refaire, les résidents, surtout ceux qui habitent les rez-de-chaussée et le 1er étage, ne peuvent ouvrir leurs fenêtres, notamment en période des grandes chaleurs. C’est le même constat à la cité des 20 logements, dernière à être réceptionnée et habitée en 2006. Les bénéficiaires de ces logements sociaux ne cessent de vivre le calvaire à cause de ses odeurs qui empoisonnent leur quotidien. Nous nous sommes déplacés sur les lieux, à la demande de certains résidents et de l’APC, et le constat fut des plus désolants. Si les regards ont été nettoyés par les services de l’OPGI, il a été constaté que les plafonds des garages (rez-de-chaussée) suintent carrément du fait des eaux stagnées dans certains logements du 1er étage. Le P/APC présent sur les lieux avec deux autres membres de l’assemblée, s’adressa à certains locataires : « comment voulez-vous que l’eau ne stagne pas et ne filtre pas par le plafond de ce garage, si le locataire ne répare pas ses robinets !». Pour Djaffar, un des résidents de cette cité « ces fuites sont peut-être dues à un coude PVC qui s’est détaché laissant ainsi les eaux de la salle de bain ou des sanitaires dévier de leur chemin. Mais les agents de l’OPGI ne font pas non plus leur travail correctement et à temps !». Et d’ajouter : « aujourd’hui, quand les agents de l’OPGI sont venus déboucher ces regards qui nous empoisonnent la vie, il a fallu que je leur achète, moi-même, de Beni Yenni, un sac de ciment ! La faute incombe également à ceux qui ont acheté ces garages. Ils devraient installer des portes et les fermer. Ainsi, les enfants ne joueront pas au ballon dans ces garages et ne décolleront pas les tuyaux et les coudes PVC servant de descentes des eaux usées ». Un commerçant, propriétaire de trois garages, présent sur les lieux lui répondra illico presto : « non monsieur, je ne peux mettre des portes à ces garages tant qu’ils ne sont pas réparés et tant que les eaux usées stagnent à l’intérieur ». Joignant le geste à la parole, le propriétaire des garages nous mena devant un mur, presque complètement dégradé à l’intérieur d’un des garages. Le président de l’APC demanda aux résidents présents de faire un écrit et signer une pétition afin qu’il l’envoie, accompagné du rapport fait par les services d’hygiène, à l’OPGI et aux services concernés. Il est, en effet, très facile de constater que les travaux ont été réellement bâclés. Un résident lancera : « Mais qui sont ces services techniques qui ont réceptionné et accepté ce travail bâclé ?»
A. B.