«La commune d’Akbou ne connaît aucun blocage en matière d’exécution du budget communal, notamment dans les projets d’équipement lancés ou inscrits», explique M. Derbal, trésorier intercommunal, accusé par certains fonctionnaires de la mairie de «blocage».
Près de 80 projets inscrits, lors du BP2013, sont en stand-by. Des fonctionnaires au sein de la mairie ont accusé récemment, le trésorier intercommunal d’être derrière le blocage de ces projets. Des factures de six entreprises privées spécialisées, notamment en hydraulique et VRD, entre autres, ont eu, durant le mois dernier, le refus du trésorier de signer leur facture, selon eux. Ainsi, M. Derbal, le trésorier pointé de doigt, a tenu à apporter des explications. Rencontré dans le siège de la trésorerie communale, adjacent à l’établissement primaire Ben Badis et en face du siège de la mairie, un endroit très étroit et délabré qui donne, d’ailleurs, l’impression d’une ancienne bâtisse qui pourra être tout sauf un siège de trésorerie de l’une des communes les plus riches d’Algérie, M. Derbal n’a pas manqué de signaler les conditions « amères » dont se trouvent les services de la trésorerie. « La structure qui abrite les services de la trésorerie communale ne ressemble guère à l’édifice public », regrette-t-il. Par contre, estime-t-il, « il se trouve que d’autres édifices publics demeurent inoccupés, à l’image de l’ancien siège du CPA, qui pourront servir comme siège à la trésorerie communale». Réagissant aux dernières déclarations de certains fonctionnaires, notre interlocuteur était très ferme : « il est convenu de signaler que les pouvoirs centraux ont, d’une manière définitive, tranché sur la question du suivi des projets par les services techniques compétents. Et cela pour la bonne gestion des deniers publics», a-t-il précisé. Des documents à l’appui, notre interlocuteur ajoute que « Ces derniers doivent obligatoirement et impérativement assister les communes ». Il dit être dans l’incapacité de signer des factures à des entreprises chargées de la réalisation des projets dont les services techniques n’ont pas été consultés. Selon lui, la commune d’Akbou dispose de toute une nomenclature de projets qui représente trois quarts de l’ensemble des projets de la willaya de Béjaïa. Donc, il fallait lesdits suivis de différents services techniques. Or, les différentes subdivisions d’Akbou ont refusé selon certains fonctionnaires, d’assurer ces contrôles étant donné que la majorité des projets sont financés sur des fonds propres de la commune. Alors comment faire? Une réunion, regroupant toutes les parties concernées, est envisagée très prochainement pour régler, selon notre interlocuteur, tous les problèmes liés au lancement des projets. Pour notre interlocuteur, c’est au maire et à l’assemblée de trancher sur cette affaire. Ainsi, M. Derbal est revenu sur l’état d’âme « paisible » et « légal » qui caractérise son travail avec le maire d’Akbou : « Le P/APC travaille ou exécute les orientations de l’assemblée dans le cadre du respect de la réglementation en vigueur, en même titre que le trésorier intercommunal d’Akbou qui, d’ailleurs, n’a pas le pouvoir de légiférer et qu’il s’abstenait uniquement à exécuter des textes et lois relatifs à la comptabilité publique dans le cadre des attributions qui lui sont conférées par la loi », conclue-t-il.
Menad Chalal

