«Elle est suspendue. La décision émane du ministère», tranche une voix très aux faits des affaires administratives locales.
Donnée partante pour prendre la direction de la formation professionnelle dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj, la directrice qui officiait à ce poste, jusque-là à Tizi-Ouzou risque tout bonnement de se retrouver carrément out, après la tournure qu’a prise sa situation, depuis la dernière visite de son ex-ministre de tutelle dans la wilaya.En effet, M. Mohamed Mebarki qui se déplaçait à Tizi-Ouzou, à la veille du dernier remaniement ministériel, donc de son départ du ministère de la Formation professionnelle, est visiblement rentré à Alger mécontent du travail qui avait été accompli dans son, désormais, ex-secteur à Tizi-Ouzou. Et il a tenu à le faire savoir malgré son départ du secteur, à peine quarante-huit heures après sa visite à Tizi-Ouzou. En témoigne ce courrier portant suspension de la responsable locale, qui est, dit-on, parvenu à cette dernière au lendemain de ladite visite ministérielle. C’est ce qu’indique une source avisée sur le sujet. « Mme Guendoud n’est plus en poste. Elle est suspendue. La décision émane du ministère », tranche une voix très aux faits des affaires administratives locales. A vrai dire, ce départ était déjà dans l’air, au vu de la situation peu reluisante dans laquelle s’est engouffrée la formation professionnelle dans la wilaya de Tizi-Ouzou, notamment, depuis l’intronisation de la concernée à la tête du secteur. De plus, les choses n’ont fait, de l’avis des intervenants dans ce secteur, qu’empirer avec la longévité du règne de Mme Guendoud. Un avis que semblait bien partager M. Mebarki, même s’il était visiblement un peu gêné de dire les choses, en face, à sa directrice, lors de sa visite en tant que ministre du secteur le 10 septembre dernier à Tizi-Ouzou. « Certains projets traînent depuis trop longtemps », finira-t-il par lâcher après une galante petite introduction où il s’était dit « satisfait quant au travail global qui se fait dans le secteur, à Tizi-Ouzou ». En somme, Mebarki a été contraint de dire une chose et son contraire pour ne pas froisser madame devant tout le monde. Mais une fois rentré le ministre a fini par trancher sur la sentence. Mme Guendoud aura-t-elle pour autant l’opportunité de rejoindre la wilaya de Bordj Bou Arreridj où elle était annoncée précédemment ? Par si sûr que ça, réplique une source au fait des procédures d’usage dans ce genre de cas de figure. « Normalement une suspension est de fait un arrêt dans la mission. On n’est pas du tout dans le cadre d’une mutation, qu’elle soit synonyme d’une promotion ou de sanction », explique notre source. En somme la concernée se retrouve en stand by qui risque de se prolonger dans le temps. A la direction de wilaya du secteur, on ne veut pas trop évoquer le sujet. En off, c’est tout le monde qui en parle mais personne ne le fait ouvertement. Toutefois, on aura appris qu’il n’y a pas d’intérimaire désigné pour éventuellement gérer les affaires courantes, d’autant plus qu’on est en pleine rentrée. « Chacun continue le travail qu’il faisait le plus normalement du monde », se contente-t-on de rétorquer sur place. Dans le monde restreint des directeurs, on explique ce peu d’empressement à désigner un responsable intérimaire par le fait que le nouveau titulaire du poste ne devrait pas tarder à débarquer. Il s’agit, dit-on avec certitude, de l’actuel directeur en poste à Boumerdès.
S. Bénédine.