Deux semaines après la rentrée scolaire, les élèves du village Helouane et des hameaux environnants, sur les hauteurs du chef-lieu, commencent déjà à se plaindre du manque d’enseignants. Pour exprimer leur colère, les parents d’élèves ont décidé de fermer l’établissement scolaire jusqu’à l’affectation des enseignants. » C’est une école de cinquante écoliers. Sur sa carte scolaire figurent sept postes : 5 enseignants de langue arabe, un enseignant de langue française et un autre de langue amazighe. Il n’y a que deux enseignants qui travaillent alors que nous sommes à la troisième semaine de la rentrée. Il en manque cinq », nous dira un parent d’élève. Et à un autre d’intervenir: » L’école n’a même pas de directeur. L’ancien, qui a été affecté à Ath Talha, n’a pas été remplacé. L’établissement sera fermé jusqu’à l’affectation des enseignants, car nous avons signalé cette situation depuis la rentrée ». » Pourtant, la tutelle a organisé un concours de recrutement en août dernier. Qu’attendent alors les responsables pour affecter les enseignants admis? Faudra-t-il attendre la fin du premier trimestre et faire perdre ainsi la moitié du programme à nos enfants? », s’interrogea un autre parent d’élève. Selon ces parents, si la situation reste telle qu’elle est, ils recourront à d’autres actions. Ainsi, les élèves ont regagné leurs maisons pour prolonger encore leurs vacances. Les parents d’élèves, soulagés au lendemain de la mise en service de cet établissement, attendu depuis des années, sont face au problème du manque d’enseignants.
Amar Ouramdane
