Draâ El-Mizan : Ichoukrène, Sanana, Iouachathène, Agouni Ahcène et Imzoughène ne décolèrent pas

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Avant-hier, ce n'est que vers 18 heures que les contestataires, venus d'Ichoukrène, de Sanana, d'Iouachathène, d'Agouni Ahcène et d'Imzoughène, ont libéré les deux axes importants de la région, à savoir la RN25 et la RN68.

Ces routes ont été de nouveau, fermées, hier matin. Le siège de la daïra et celui de l’APC n’ont pas été épargnés par cette action de protestation. Comme nous l’avons rapporté dans notre édition d’hier, ces habitants réclament non seulement l’aménagement des routes qui mènent vers leurs villages, mais aussi le lancement du projet du gaz naturel. Un projet qu’ils disent inscrit pour cette grappe de villages depuis 2011. Au terme de cette action de protestation aucune attention n’a été accordée à leur revendication. C’est pourquoi ils ont décidé de radicaliser leurmouvement de protestation. Ainsi, hier, tous les fonctionnaires de la daïra et ceux de la mairie étaient priés de rentrer chez eux. « Nous ne voulons plus écouter les promesses des uns et des autres. Rien n’est sûr à nos yeux. Nous exigeons le lancement immédiat des deux opérations en attendant la réalisation des autres. Cette fois-ci, nous avons décidé de maintenir ce mouvement jusqu’à l’aboutissement de nos revendications », nous dira un contestataire devant le siège de la daïra. Interrogé à ce sujet, le secrétaire général de l’un des comités de villages de Sanana nous a répondu que ce dossier avait pris beaucoup de retard. « Nous nous sommes réunis, à maintes reprises, avec les autorités de l’APC et de la DMI. Nous avons alors compris que les plans n’ont pas été remis à temps. Nous avons, quand même, prôné la sagesse, mais cette fois-ci, il ne nous reste encore rien à attendre », précisera notre interlocuteur. Si ces citoyens ont raison de revendiquer l’amélioration de leur care de vie, il faut dire que des désagréments sont causés aux autres. Pour rejoindre Tizi-Ouzou, il faudra passer par Boghni causant du temps supplémentaire aux voyageurs et de l’argent en plus.  » Deux cents dinars en aller retour, c’est trop. Il faut que les autorités réagissent. Nous sommes doublement pénalisés. D’abord, nous payons plus cher le déplacement, puis nous n’arrivons pas à temps à notre travail », nous répondra cet employé à la wilaya. Tous les enseignants, qui travaillent à Tafoughalt, partant de Draâ El-Mizan, sont pris en otage. « Les fourgons assurent la desserte. Mais, il faut faire trois fois l’escale. Les frais de transport ont doublé. Si le tarif était de trente  dinars en aller, aujourd’hui, je dois payer le double en aller et le même tarif au retour », nous confiera cette enseignante accostée devant les barricades et qui attendait de prendre un autre fourgon. Le constat est le même sur la RN68. Il faut prendre un taxi jusqu’au lieu-dit Tiqertath n’Chachith, puis un autre de ce point vers Tizi-Gheniff. Avec ces deux actions, Draâ El-Mizan se trouve isolée et bloquée. En tout cas, rien ne va plus avec ces mouvements de rue, dernier recours des citoyens en vue de réclamer leurs droits à l’eau, au gaz naturel, aux routes …Des tentatives afin d’ouvrir le dialogue avec les contestataires ont été faites par les responsables locaux, mais ces derniers ont campé sur leur position. « Nous voulons du concret et non des promesses », conclura une autre source. Dans l’après midi, la situation n’a pas évolué d’un iota.

Amar Ouramdane

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