«En éducation, on ne propose pas un modèle, mais on donne l’exemple». Cette approche pédagogique trouve tout son sens dans une école de la ville de Tizi-Ouzou. En effet, l’école primaire Dali Arezki, située au quartier Les Genêts, est un exemple à méditer dans la gestion d’un établissement scolaire. Depuis trois ans, cette institution de l’éducation et de savoir s’est métamorphosée sur le plan pédagogique, relationnel et structural, dit-on. «Le taux de réussite à l’examen de cinquième est de 100%, et ce, depuis trois ans, c’est-à-dire depuis mon arrivée à la tête de l’école», indiquera la directrice, Mme Tifoun, qui nous a reçus dans son établissement.
Elle enchaînera en révélant quelques éléments de réponse concernant le secret de ce couronnement : «A vrai dire, le mérite revient à tout le personnel de l’établissement, et bien sûr aux élèves et à leurs parents. En fait, c’est un travail collaboratif et coopératif entre le personnel, même si la tâche primordiale incombe au directeur. Pour ma part, je ne suis pas là pour donner des ordres. Ma mission est dirigée, beaucoup plus, sur l’orientation et l’accompagnement de l’exécution des décisions prises lors des réunions mensuelles programmées avec mes enseignants. Ces rencontres pédagogiques sont, en réalité, le point fort dans notre gestion.
Ce sont des moments d’apprentissage pour tout le monde dans le sens où on aborde le travail sous ses différentes facettes. On prend acte des acquis, et on trace une stratégie pour surmonter d’éventuels obstacles. Notre force réside justement dans la planification de nos projets, sans oublier, bien évidemment, la volonté de réussir qui anime le personnel, que je remercie au passage pour son dévouement», précise-t-elle.
“Le civisme n’est pas un vain mot !”
L’éducation à l’environnement est également le cheval de bataille de cette équipe dynamique d’enseignants, de travailleurs et de parents. L’école dispose d’une aire de jeux composée de deux terrains de sport, un pour le foot et l’autre pour le basket. «Pour ces structures sportives, justement, nous souhaitons que la DJS nous affecte un encadreur pour nos élèves», dira la directrice. Avec ses 470 élèves répartis sur 13 classes pédagogiques, dont deux classes d’examen, l’école Dali donne beaucoup plus l’air d’une aire de jeux pour enfants que d’un établissement scolaire. «Nous intervenons à tout moment et en tout lieu en ce qui concerne l’éducation et l’enseignement des élèves. Nous avons même demandé aux écoliers de ramener du pain imbibé d’huile d’olive pour le goûter à la place du jus et des friandises.
Le message a été bien reçu par les parents qui ont adhéré à cette proposition. Honnêtement, les parents d’élèves assument convenablement leur rôle. Ils sont pour beaucoup dans l’amélioration des conditions de travail dans cet établissement», avoue Madame Tifoun. Pour Omar Hirouche, président du comité du quartier Les Genêts, l’arrivée de Madame Tifoun à la tête de l’école a donné un nouveau souffle à celle-ci : «En trois ans, elle a pu métamorphoser l’établissement en le remettant sur les rails. Je parle en connaissance de cause. Et je mesure bien mes mots. Vu son état de délabrement d’avant, j’avoue que le résultat actuel relève d’un miracle», affirme-t-il. En plus des cours, les élèves bénéficient, périodiquement, de sorties pédagogiques sur des sites historiques et culturels. Ils sont également primés à chaque fin de trimestre lors de l’organisation de festivités théâtrales, musicales et autres animations. «Je tiens à remercier la direction de l’éducation, l’APC et LAPALEJ de Tizi Ouzou pour leur aides et contribution», conclut la directrice de l’école Dali Arezki.
F Moula.