L’exécutif municipal d’Ouzellaguen a organisé, à la bibliothèque communale, une rencontre-débat avec la population. Une opportunité pour les responsables de l’APC de passer en revue les dossiers «sensibles» et de tenir les citoyens informés des projets inscrits, au profit de leur commune. Le maire, Rachid Beldjoudi, a ouvert son intervention par un bref aperçu sur la situation financière de la commune, laquelle est réduite à demander une subvention d’équilibre pour payer le salaire des travailleurs.
«Depuis la loi des finances 2017, l’essentiel de nos rentes est géré par l’État central, à travers le fonds de garantie et de solidarité entre les communes», a informé l’édile communal, soulignant que cette situation n’est nullement la conséquence d’une «mauvaise gestion locale». Abordant l’épineux dossier du logement, il a affirmé que les 600 LPL inscrits dans le cadre du programme de l’année 2012 sont achevés depuis des années, mais ne sont toujours pas distribués faute de VRD. Idem pour le parc de 536 logements RHP, dont la distribution est bloquée pour le même motif. Concernant les programmes des 180 LPA (2018 et 2019), le démarrage des travaux accuse un retard énorme, où seul un lot de 50 unités vient d’enregistrer l’ouverture de son chantier.
Quant au projet d’extension du réseau de gaz naturel vers les 14 villages excentrés par rapport au chef-lieu de la commune, il n’est guère meilleur, a-t-on relevé, alors qu’il est inscrit depuis 2018. Seul le volet relatif à l’étude a été partiellement achevé, tandis que sa réalisation n’est pas encore à l’ordre du jour. Pour sa part, l’unité de la Protection civile implantée au village Hellouane est toujours en chantier, a-t-on signalé bien que sa mise en service soit prévue pour 2019. L’autre sujet qui a focalisé l’attention et soulevé bien des interrogations est celui de l’équipement de la polyclinique, en appareil de radiologie.
Et notre source d’expliquer : «Après deux ans d’attente, on nous a livré un appareil mobile inapproprié.» Dans ce sens, l’achat d’un appar eil fixe sur les fonds propres de l’APC est envisagé même si pour ce faire, une demande de dérogation est nécessaire. Le maire a également tenu à préciser que l’APC n’a aucune emprise sur ces projets sectoriels et a fait endosser l’entière responsabilité des retards à l’administration. «L’administr ation ne nous écoute pas et, parfois, l’APC n’est même pas tenue informée», s’est-il offusqué. Durant le débat qui a suivi, chacun y est allé de ses récriminations et autres préoccupations.
Au final, élus et citoyens se sont retrouvés sur la même longueur d’onde et se sont plaints des mêmes désagréments. Tous ont souligné la nécessité de s’organiser et de se mobiliser pour faire bouger les choses.
Nacer M.