Plusieurs projets de développement retenus

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Les citoyens d’Ivelvaren, dernier village en haute montagne, niché sur les flancs sud du Lalla Khedidja, ont effectué, samedi dernier, une sortie sur le terrain en compagnie des responsables de la commune de Saharidj, en vue d’établir un état des lieux dans la localité Ath Yahia qui est la partie supérieure du village Ivelvaren, déserté depuis les débuts des années 90, soit depuis l’avènement du terrorisme et l’insécurité.

Sur les lieux, les représentants de ce village feront un compte rendu détaillé aux autorités locales à propos de plusieurs infrastructures des plus névralgiques, complètement détériorées à cause du long abandon. C’est le cas notamment du canal d’irrigation du captage de la source Thala Rana, sérieusement dégradé et qui doit être rénové sur une distance de 2.500m jusqu’au village Ath Yahia dont les vergers d’arboriculture et les jardins maraîchers étaient connus, jadis, par leur rendement important. Ces derniers faisaient vivre la majorité des villageois grâce à l’important débit de cette source vive qui se perd, actuellement, dans les ravins sans profiter à personne ni servir à quoique ce soit. La deuxième contrainte soulevée par les citoyens et celle de l’eau potable. Une contrainte qui pourrait être éliminée par l’aménagement d’une importante source qui jaillie à proximité du village. Les mêmes représentants du village évoqueront aussi l’état de l’unique voie d’accès à Ath Yahia, à partir d’un chemin communal. Longue de quelques 04 kilomètres et bien qu’ayant bénéficié récemment d’une opération d’aménagement par l’organisation d’un volontariat par des villageois, malheureusement la forte érosion de l’endroit, qui culmine à 900m d’altitude, s’est attaqué à l’ouvrage dès le premier hiver. Un ouvrage qui affiche déjà une remarquable dégradation qui ne peut être freinée que par une rapide opération de revêtement en bitume et l’aménagement de fossés d’évacuation des eaux pluviales. Sur un autre volet, les villageois attirent l’attention des responsables présents à cette rencontre sur l’état de l’ensemble des maisons dont la plupart menacent ruine à cause du manque d’entretien. De ce fait, les citoyens sollicitent une aide à l’auto construction dans l’optique de l’habitat rural groupé en avançant un besoin global de 60 logements. Bien mieux, ils rassurent sur la disponibilité d’un terrain commun dont l’assiette est largement suffisante pour en recevoir ce projet. Les villageois se disent prêt à la céder à l’APC légalement pour les besoins de la confection du dossier administratif et se portent volontairement pour dresser la liste des postulants méritant cette aide pour éviter tout conflit qui puisse surgir lors du lancement du projet. Notons, enfin, que le responsable des services techniques de l’APC, présent lors de cette rencontre, a été instruit de commencer à dresser, dors et déjà une fiche technique pour chacun de ces projets en vue de lancer rapidement les procédures administratives.

Oulaid Soualah

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