Une commission d’inspection a opéré durant le week-end dernier à travers les établissements de santé de la wilaya de Tizi-Ouzouzou. Elle a été ordonnée par le nouveau ministre de la Santé de la Population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, dans le cadre d’une importante opération de contrôle du secteur à l’échelle nationale. La délégation est arrivée, jeudi dernier, dans la ville des Genêts et y a séjourné trois jours. Une source précisera que durant ce séjour, les deux envoyés du ministère ont visité plusieurs établissements, en compagnie d’une délégation locale composée, notamment, de M. Gaceb, DSP, le PR. Ziri, DG du CHU, et de M. Madiou, représentant du service prévention de la DSP de wilaya entre autre. L’objectif était de faire un état des lieux de l’ensemble des établissements du secteur dans la région. D’après une autre source, cette action serait une sorte d’entame de réforme et de réajustement d’un secteur, considéré comme malade depuis plusieurs années. La délégation s’est rendue, notamment, au niveau de l’hôpital d’Azeffoun, d’Azazga, à la clinique psychiatrique de Oued Aissi ou on dit que le représentant du ministre a piqué une vive colère à la découverte de la situation qui prévaut dans les deux derniers établissements cités notamment au service des urgences pour le premier. Des remontrances, le directeur du tout nouvel hôpital dédié à la cardiologie pédiatrique à Draâ ben Khedda en a eu aussi pour sa part. A ce dernier il a été particulièrement reproché son immobilisme pour faire bouger les choses dans cet établissement dont doit-on rappeler il a été dès le départ chef de projet avant qu’il en soit désigné directeur à sa réception. La dernière escale de la délégation fut, croit-on savoir de source fiable, samedi soir, la clinique de la Nouvelle Ville de Tizi-Ouzou alors que la veille elle était en inspection au niveau du CHU Nedir Mohammed ou la délégation a dit-on été agréablement surpris par les avancées enregistrées que ce soit en matière de services assurés, d’équipements acquis et même sur le plan environnement avec la mise en marche des banaliseurs installés pour le traitement des déchets hospitaliers. « La commission s’est rendue au niveau de plusieurs établissements de la wilaya. D’ailleurs, hier soir (samedi soir NDLR), ses membres se sont rendus au niveau de la clinique de la nouvelle ville pour s’enquérir de l’état des lieux. Mais également de la qualités des soins et prestations dans cette structure. Mais ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est le fait qu’ils ne se soient pas rendus à la clinique de M’Douha sachant qu’on y a enregistré maints dysfonctionnements. C’est un établissement qui est totalement à l’abandon », regrette une intervenante du secteur : « Maintenant, espérons que ce travail de terrain permettra au nouveau ministre de réussir là où son prédécesseur a peut-être manqué. Car il faut le dire, le secteur de la santé est malade, notamment dans notre wilaya ». « Avec l’arrivée d’un nouveau DSP et d’un nouveau ministre, nous espérons, sérieusement, qu’il y aura du mouvement dans ce secteur agonisant. D’ailleurs, le constat a été fait par les éléments de la délégation envoyée par le nouveau ministre. Ils sont repartis contrariés par l’état de la majorité des établissements visités, durant leur séjour. C’est ce qu’une personne proche de ladite délégation m’a révélé », conclura notre interlocutrice.
Samira Bouabdellah