Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Abdellah Ghoulamalah, a effectué, dans la matinée d’hier, une visite de travail dans la wilaya de Bouira, où il a inspecté plusieurs chantiers et infrastructures relevant de son secteur.
Dans la commune de M’Chedallah, avec un seul point inscrit au cours de cette halte. Le ministre s’est rendu sur le chantier de la nouvelle mosquée de la ville. Ce lieu de culte, dont la surface globale de son assiette est de 4 444 m²,; comprend en plus d’une école coranique, deux salles d’ablutions pour hommes et femmes, une « Maqsûra », un bureau pour l’imam et une surface de circulation qui totalise 1 630 m². Le projet, dont le délai de réalisation est de 12 mois, accuse un énorme retard, sachant que les travaux étaient lancés en début de l’année 2010 et menés seulement à hauteur de 45%. Ce retard est dû à l’arrêt des travaux suite à la consommation de la première enveloppe financière de 03 milliards de centimes. Abouabdellah Goulamallah, auquel a été exposé ce problème, a décidé sur place de l’octroi d’une enveloppe supplémentaire de 06 milliards de centimes. Le ministre a, par ailleurs, insisté à ce que les travaux reprennent rapidement et que la mosquée soit livrée dans les plus brefs délais. Dans la ville de Bouira, le représentant du gouvernement a procédé à l’inauguration du colloque national sur les oulémas et érudits de la région de M’Chedallah, organisé à l’université Akli Mohend Oulhadj. Cette rencontre a été l’occasion de rassembler les chercheurs et les universitaires en théologie, des différentes universités du pays, pour évoquer une période de l’histoire de la wilaya, entre le XIIIe et le XIVe siècle. Une période marquée par l’émergence d’une élite d’érudits dans les différentes disciplines de la recherche en théologie. M. Ghoulamallah a insisté lors de son intervention, sur la renaissance des savoirs et sciences dans la région. « Nous sommes ici dans une wilaya qui a contribué énormément à l’émergence d’une élite intellectuelle. C’est une fierté d’être parmi vous », a-t-il déclaré. Avant de regretter la déliquescence des différents aspects socioculturels, qui ont, jadis, donné leurs lettres de noblesse à toute la région. « Nous devons tous unir nos efforts afin que tous les segments de la société puissent faire jaillir la lumière du savoir et consolider les acquis laissés par nos glorieux et illustres oulémas. Pour ce faire, nous devons rester fidèles à nos valeurs », soulignera-t-il. Il est vrai que la tribu des M’Chedalli, dans la localité de M’Chedallah à l’est de Bouira, a vu naître une dizaine d’érudits et penseurs ayant contribué par leurs travaux à l’avancement des sciences et de la culture dans la région, avant d’émigrer vers les régions de Béjaïa, Tlemcen et en Andalousie, dans le but de propager leur savoir. Par la suite, un vibrant hommage a été rendu à Abderrahmane Chibane, l’un des plus brillants oulémas de la région. Le cheikh, qui nous a quittés, le 12 août 2011 à l’âge de 93 ans, était l’un des élèves de cheikh Abdelhamid Ben Badis à l’école de l’Association des oulémas. Le défunt a obtenu son diplôme à l’université Zitouna de Tunis, en 1947. Il a enseigné la littérature arabe à l’institut Abdelhamid Ben Badis de Constantine, au sein duquel, il était considéré comme l’un des meilleurs maîtres au regard de la richesse de ses connaissances. Dans la foulée, le cortège ministériel s’est dirigé vers l’école coranique de la ville de Bouira. Les travaux de cet établissement, qui s’étend sur une superficie globale de près de 3 200 m²,; ont été lancés en 2009 et achevés en 2012, et ce, pour un montant de 165 millions de dinars. Cette structure pédagogique comprend 15 classes, 2 salles d’informatique, une salle de conférence, un réfectoire et une bibliothèque qui peut contenir près de 5 000 ouvrages. Le tout, pour un budget estimé à 20 millions de dinars. Enfin, l’hôte de Bouira a procédé à la pose de la première pierre du futur centre islamique de Bouira, qui sera implanté en plein cœur du chef-lieu de la wilaya.
O. S. et R. B.