En guise de protestation contre la non régularisation de leur situation, les 650 professeurs techniques ont interrompu les cours, hier de 10h à 11 h, dans tous les lycées, sur tout le territoire national.
Cette action a connu la participation des 14 membres du bureau national du conseil des lycées d’Algérie (CLA), selon son porte-parole, Idir Achour. De son côté le responsable de la coordination des professeurs techniques des lycées techniques (PTLT), Azzedine Bey, a affirmé hier, que la réussite de cette action de protestation s’est faite par sa médiatisation, « car le dossier des professeurs techniques qui date du 1990 traîne toujours sans aucune solution », a-t-il précisé. Il mettra en cause les organisations syndicales qui n’ont pas pris en charge les doléances de ce corps. « Le ministère a de fausses informations concernant la situation professionnelle de cette catégorie », a-t-il fait remarquer. Face à cet état de fait, la même organisation syndicale appelle le département de Baba Ahmed à organiser, dans les plus brefs délais, une réunion avec les syndicalistes, « afin de débattre sérieusement des revendications des PTLT. Il faut réhabiliter le certificat d’aptitude professionnelle et technique et régulariser la situation des professeurs techniques en fonction des tâches qui leur sont confiées au niveau des établissements scolaires », a plaidé l’interlocuteur. Celui-ci n’a pas écarté de recourir à la justice, si le département de la tutelle ne donne pas une suite favorable au dossier des PTLT, « car nous avons un document très important, à savoir celui du certificat d’aptitude professionnelle à l’enseignement général et technique, qui prouve clairement notre droit », a fait savoir le même responsable. Ce dernier a tenu à dénoncer « la lenteur » de la tutelle quant à la mise en place des solutions adéquates aux doléances de ses collègues, « le SNAPEST a remis, l’année dernière déjà un dossier complet sur la situation des professeurs techniques, mais en vain. La tutelle est en train de gagner du temps », s’est indigné M. Azzedine Bey. Il soulignera également que les professeurs techniques ont les même tâches que ceux du secondaire, « alors comment se fait-il que la tutelle considère que notre diplôme n’a pas la même valeur que celui de l’enseignement secondaire ? », s’est-t-il interrogé. Il ajoutera : « ceci remet donc en question tous les élèves que nous avons formés depuis de longues années ».
Samira Saidj