Le projet de l’hôpital de 60 lits, promis à la commune des Ouadhias, est toujours en attente.
Pour rappel, celui-ci a été annoncé durant le mandat d’Aïssat Rabah, il y a de cela des années. Sa réalisation, semble-t-il, n’est pas pour demain. Le choix du terrain a été fait sur une superficie de 4,6 hectares appartenant à trois familles non encore indemnisées jusqu’à présent. Les propriétaires en question réclament leur dû avant le lancement du projet. « Le projet ne sera pas entamé tant que le problème de notre indemnisation ne soit réglé », lança M .Ouerdane, un des propriétaires qui avance en outre : « Nous réitérons notre accord quant à la cession totale et non partielle de nos terres pour la réalisation de cet établissement sanitaire et nous nous opposerons si on refuse de nous indemniser ». Du côté de la direction de la santé (DSP), l’ancien directeur indiquait que les procédures administratives ont été finalisées et qu’une enveloppe de 120 milliards de centimes a été allouée par la tutelle. En effet, la polyclinique est parfois dépassée et deux unités de soins, une à Tagmout El Djedid et une autre à Ouadhias Tribu se contentent uniquement d’assurer les soins de base. Les habitants préfèrent se rendre chez des privées et désertent les polycliniques dont le personnel est débordé. « Le personnel travaille d’arrache pied pour satisfaire les patients, mais que faire devant des ruées. Il faut renforcer le personnel et allouer un budget pour l’extension de l’établissement tout en le dotant d’autres spécialités », rétorque un habitant du chef-lieu. Un autre, dans le même sillage, ajoutera : « Il faut savoir que la polyclinique est la seule dans la daïra qui assure les urgences 24/24H». Par ailleurs, nos interlocuteurs soulignent que le point nodal réside dans les évacuations des malades vers les autres structures sanitaires. Ils disent en fait que « les moyens de la polyclinique sont limités. Les habitants recourent souvent au transport privé. La réalisation de cet hôpital de 60 lits fera, sans doute, le bonheur des villageois, notamment ceux habitant sur le flanc de la montagne ».
Le gaz de ville, la cité Abane Ramdane, les autres points noirs de la commune
Les années passent, mais rien n’est venu soulager les villageois de Ouadhias Tribu. Le projet de raccordement au gaz de ville n’arrive toujours pas à ce village et quelques quartiers du chef-lieu. Il est à souligner que ce dernier a été alimenté en 2007. Quant au village de Taguemount El Djedid, les travaux sont en cours d’achèvement. « Nos concitoyens de Ouadhias Tribu souffrent le martyre chaque hiver. Ils sont sans aucune protection contre le froid. Les responsables du secteur nous ont promis le lancement des travaux, mais rien ne se dessine à l’horizon », tonne le maire de la municipalité. D’autre part, la cité Abane Ramdane, sise à quelques encablures du chef-lieu, abritant 85 familles, subit tous les désagréments du monde. En plus de sa dégradation, les habitants révèlent la présence de l’amiante (matière cancérigène) utilisée comme isolant. Elle constitue un danger pour la santé des familles y résidant. Les responsables concernés ont été appelés, depuis des années et à maintes reprises, pour intervenir, mais en vain. Ces habitants vivent toujours la peur au ventre. Ils ajoutent que la conduite qui alimente leurs maisons a été faiteà base d’amiante. La nouvelle cité au centre-ville, appelée communément « cité Zedma », est complètement à l’abandon.
A. G.

