Les étudiants en pharmacie observent une grève illimitée, depuis dimanche, jour de la rentrée universitaire à la faculté de médecine.
Une grève à laquelle a appelé un groupe d’étudiants dans le but de dénoncer certains comportements de professeurs et «un abus de pouvoir». Les protestataires réclament aussi l’amélioration de leurs conditions pédagogiques. D’après un représentant des étudiant du département de pharmacie, la décision d’une grève illimitée a été prise suite à un « abus de pouvoir d’un professeur, qui distribue, à sa guise et comme bon lui semble, des notes éliminatoires aux étudiants « . Hier matin, en plus du mouvement de grève, plusieurs étudiants ont tenu un rassemblement devant le rectorat de l’université Mouloud Mammeri. Cela, au moment où un collectif de ces derniers a été reçu par le recteur, dans le but de lui exposer leurs préoccupations. C’est d’ailleurs, nous explique-t-on, « une injustice dont un étudiant de quatrième année fut victime qui est derrière le mouvement de protestation décidé par le collectif des étudiants. C’est la goutte qui a fait déborder le vase et entraîné la colère des étudiants ». D’autre part, et lors de la même action, les étudiants ont profité pour dénoncer les conditions dans lesquelles est plongée la faculté de médecine, notamment le département de pharmacie. Un département qui n’arrive toujours pas à s’imposer, souffrant de « négligence des responsables de l’université », expliquera un étudiant de 5ème année. D’autant plus, ajoute un autre, « que les conditions pédagogiques qui prévalent dans cette institution sont de plus en plus pénibles pour les étudiant ». C’est ainsi qu’il cite le cas des étudiants en quatrième année, dont le nombre, estimé à quelques 96 étudiants, dépasse de loin les capacités d’accueil de la salle réservée à cette promotion. Un autre étudiant soulève la question des programmations des travaux pratiques, « qui se fait au bon vouloir de certains enseignants ». Par ailleurs, et dans un communiqué distribué par le groupe d’étudiants initiateurs du mouvement de grève au niveau du département de pharmacie, ces derniers affirment que « dans l’état actuel des choses, le constat est sans appel et l’étudiant est confronté à des conditions dures et injustes, émanant de la défaillance des responsables et de leur laisser-aller ». Dans le même document, ils soulèvent le problème du « manque flagrant d’enseignants spécialistes et des moyens pédagogiques, ainsi que du non respect de la réglementation régissant la pédagogie », écrivent-ils. Pour eux, « la cerise sur le gâteau est l’abus de pouvoir, par des personnes indignes de leur statut », lit-on. D’autre part, le concours de résidanat, prévu pour les étudiants en médecine pour le 8 du mois en cours, risque d’être compromis par ce mouvement de grève illimitée des futurs pharmaciens. C’est, justement cette occasion là celle de l’organisation, pour la première fois du concours de résidanat à Tizi-Ouzou, que les protestataire veulent saisir, et ce, dans l’unique but de faire pression sur les responsables et de faire valoir leurs droits.
T. Ch.