La première édition du festival de la chanson berbère et d’ailleurs, qui s’est déroulée au parc floral de Paris, les 28 et 29 septembre, sous le double parrainage du groupe BRTV et de la mairie de Paris, s’est terminée en apothéose dans une atmosphère festive. L’édition a été une réussite au grand plaisir des organisateurs et du public, venu nombreux malgré les contraintes du mauvais temps. La dernière soirée fut assurée par Dania Ben Sassi, Idir et Khalid Izri. Trois artistes qui ont incarné l’esprit du festival et ont fédéré dans la communion, les sons, les émotions et les aspirations du peuple amazigh. Les artistes, qui se sont produits sur scène, durant ces deux jours, ont égayé le public qui était nombreux. Il est à signaler que de nombreux artistes amazighs n’ont pas été conviés pour prendre part à cette première édition du festival de la chanson berbère et d’ailleurs, faute de moyens. Les organisateurs ont promis d’y remédier à cette contrainte dans le prochain rendez-vous de ce festival. Alternant entre le festif, le lyrique et le beau verbe qui portent le combat contre l’oppression, ce festival, en plus de nous avoir donné un échantillon de l’immense richesse de la culture amazighe, nous a fait vibrer au rythme de la pulsation de nos veines. Un moment particulier a marqué la prestation de Idir : une visite surprise de Ferhat Mehenni, venu le saluer sur scène. Ce dernier lui rendit les honneurs pour son immense travail et ses engagements qui ont porté la culture et le combat amazighs à la connaissance de l’opinion mondiale. Idir, subtile, chanta cette belle chanson qui appelle à la fraternité » Mère, tu m’a toujours conseillé de ne jamais abandonner mon frère. » Signalons, en outre, la participation, à cette agréable soirée, de la troupe folklorique chleuh « AHWACH » flamboyante dans ses costumes traditionnels. Elle a fait apprécier au public la musique et la danse du terroir atlasien. Meriem, une jeune kabyle, venue de Hollande, a chanté avec beaucoup de talent, » ay izoumal » et Tinhinan. La fille de Idir, elle, a interprété avec brio quelques chansons, avec Ouardia » Doudouche » en duo avec son père, et un achwiq dans un sublime a cappella.
C. P.