Déjà terrasséspar le montant qu’ils doivent débourser pour l’achat du mouton du sacrifice, dont le prix excessif en a découragé plus d’un, les pères de famille doivent en plus faire face à la cherté «subite» des fruits et légumes, qui ont décollé et pris leur envol depuis près d’une semaine.
Ainsi, sur les marchés d’Aïn-Bessem, les étiquettes affichent les haricots verts à 200 DA, alors que la pomme de terre est vendue à 50 DA. La tomate est affichée à 80 DA, la carotte entre 40 et 60 DA, les navets à 50 DA, seul le prix de l’oignon est resté abordable à 25 DA. Les fruits n’échappent pas à la règle non plus et il est facile de remarquer que leurs prix ont pratiquement doublé. Pour ce qui est des viandes, à la veille de cette fête du mouton, le prix de la viande rouge a atteint, dans certains endroits à Aïn-Bessem, les 900 DA le kilo. Le foie s’affiche entre 1 400 DA et 1 600 DA le kilo. Il faut dire que ces prix restent bien au-dessus de beaucoup de bourses, qui préfèrent se rabattre sur la viande congelée.
Par ailleurs, ce qui est le plus étonnant c’est la hausse du prix du poulet. Un poulet de chair est cédé à 400 DA/kg dans pratiquement tous les points de vente de la ville, alors que le secteur avicole connaît une véritable crise et que de nombreux éleveurs de la région ne cessent de brader leurs volailles, en raison de la cherté du prix de leurs aliments. Même les prix des œufs ont atteint un pic sans précédent : 15 DA l’unité.
Pour nombre de commerçants de détail qu’on a approchés, ce sont les grossistes et personne d’autre qui sont les premiers responsables de cette hausse des prix du fait de la spéculation. «Comment voudriez-vous qu’on baisse les prix alors qu’on paye cher ces produits ? » souligne un commerçant. De leur côté les citoyens s’indignent devant cette hausse des prix. « C’est toujours la même histoire. À la moindre occasion, les marchands en profitent pour augmenter exagérément leurs prix. Par exemple, ils vendent la pomme de terre pleine de boue, ce qui la rend encore plus lourde et donc plus coûteuse », se plaint un citoyen rencontré dans un marché du centre-ville.
Cette nouvelle flambée est expliquée en partie par l’approche de l’Aïd el Adha. Ainsi, la spéculation sur les prix fait rage, chaque année, à la veille de telles occasions.
Oussama K.