La cantine fermée pour manque de personnel

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La cantine scolaire de l’école primaire Abdelkader Bouchrit de Guendouza, dans la commune d’Akbou, est à l’arrêt depuis mardi dernier. Cet arrêt impromptu a été décidé en raison du « manque de personnel », selon des affiches placardées à l’entrée de l’école par la direction de cet établissement. Du coup, ce sont quelque 600 élèves scolarisés au sein de cette école à être privés du repas de midi et à être astreint de suivre les cours le ventre creux. Nombre d’élèves résidents loin de l’établissement ou dont les deux parents travaillent, n’ont d’autre alternative que de se contenter d’un croûton pour tromper la faim qui les tenaille et tenir, ainsi, jusqu’à la fin de la journée. Des parents nous ont fait part de leur lassitude de devoir apporter chaque jour de quoi se sustenter à leur progéniture, à défaut de pouvoir les faire manger à la maison. « Pour le troisième jour consécutif, je déserte mon poste de travail pour apporter à manger à mes deux enfants de 2e et 4e année. Cette situation infernale ne peut plus durer », lâche dépité un parent d’élève, une musette en bandoulière. « Depuis que la cantine est fermée, mon fils casse la croûte dans la voiture. Des fois, je vais manger avec lui dans la gargote du coin », renchérit un autre parent d’élève, tout en appelant de ses vœux la réouverture prochaine de la cantine. Certains parents rencontrés à proximité de l’école en veulent à la collectivité locale, qui a la charge de l’affectation et de la ventilation du personnel dans les écoles primaires. « L’avenir de nos enfants est sacrifié sur l’autel du laxisme et de l’incurie des responsables de l’APC. Si non, comment expliquer qu’une commune aussi riche ne puisse pas affecter des agents pour la cuisine et le gardiennage, qui est tout aussi défaillant au niveau de cette école », s’interroge Ali. Et à un autre parent de faire chorus : « Rien ne peut justifier cette situation aussi lamentable que préjudiciable pour nos enfants. Si les responsables de la mairie ne sont pas en mesure de régler de tels problèmes, ils n’ont qu’à démissionner ».

N. Maouche

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