Il fut un temps où plusieurs équipes du versant sud de la wilaya venaient jusqu’à ce stade pour disputer leurs rencontres de football. Aujourd’hui, ce terrain est dans un état de délabrement des plus désolants. Il ne pourrait même pas servir d’aire de jeu. Le tuf s’est entièrement transformé en poussière, soulevée par le vent, formant des tourbillons dans le ciel. Toute la clôture est à terre. Bien qu’une opération de drainage des eaux pluviales, ainsi qu’une réfection générale aient été engagées, il y a seulement deux ans, ce terrain est impraticable. « C’est de l’agent jeté par la fenêtre », nous dira ce cadre sportif. D’ailleurs, c’est l’une des raisons pour laquelle les dirigeants du CSA / O M’Kira ont décidé de mettre la clef sous le paillasson, apprendrons-nous. « Nous avions pourtant commencé à avoir d’autres disciplines autres que le football, comme l’athlétisme. Nous avons même quatre athlètes qui allaient jouer en régionale. Nous allions aussi créer une équipe de handball. Malheureusement, fautes de moyens, nous avons tout abandonné. Du coup des dizaines de jeunes se retrouvent livrés à eux-mêmes », nous dira l’ex-président du CSA/OMK. Un autre dirigeant ajoutera : « concernant, je vous dirai tout simplement que l’assemblée populaire sortante n’a rien investi dans le sport. Nous avions pourtant toutes les chances de hisser ce club à un niveau supérieur ». Dans cette municipalité aucun autre club d’ailleurs n’a pu voir le jour, comme ce fut le cas partout ailleurs. « L’on apprend que des villages ont engagé plusieurs équipes cette saison. Je vous citerai Imazgharène, Kantidja, Tafoughalt et autres. Ici, à M’Kira, même l’OMK a disparu. C’est regrettable », nous dira ce jeune sportif de la localité. On croit savoir néanmoins qu’une enveloppe financière vient finalement d’être dégagée pour restaurer ce stade. Le mouvement sportif d’Imkiren attend avec impatience la concrétisation de ce projet. Il espère que la nouvelle assemblée donnera un nouveau souffle au sport dans commune, pour redonner l’espoir aux jeunes M’Kiris et leur permettre de renouer avec la compétition qu’ils ont abandonnée depuis maintenant trois saisons.
Amar Ouramdane
