Les transporteurs de voyageurs vers Oued Aïssi débrayent

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Les transporteurs de voyageurs reliant la commune de Mekla, à l’Est du chef-lieu de la wilaya, à la station multimodale de Oued Aïssi, ont observé dans la matinée d’hier, un mouvement de protestation. Ils dénoncent « les mauvaises conditions dans lesquelles ils exercent leur métier ».  Ainsi, toute la daïra de Mekla fut isolée, hier matin, des autres régions de la wilaya. Les transporteurs de voyageurs de cette commune ont procédé dès l’aube, à la fermeture du chemin de wilaya n°150 au niveau de Châaïeb. Une action décidée à l’unanimité avec pour objectif de protester contre le non respect par tous des arrêts principaux au niveau de la commune de Mekla. Un comportement notamment les chauffeurs de bus et les fraudeurs que ces grévistes déplorent. Selon un représentant des protestataires, rencontré sur place, les mis en cause « n’hésitent pas à faire des arrêt au niveau de la station réservée au fourgons assurant la liaison Mekla/ Oued Aïssi ». Il ajoutera : « Ceci est contraire à la loi régissant notre métier. La commune a réservé des endroits spécifiques à chaque catégorie et ligne de transport. Délimitant par la même occasion les arrêts principaux ». Et ce problème ne date pas d’aujourd’hui. En effet, ces mêmes grévistes avaient organisé un autre mouvement de protestation, il y a de cela près de deux années. Ils dénonçaient déjà les pratiques de certains transporteurs. Ce jour-là la grève avait paralysé tout le secteur du transport local. Depuis ce jour, « d’innombrables correspondances ont été envoyées à tous les responsables concernés sans aucune suite », affirment les grévistes. Le chef de daïra ainsi que le président de l’APC ont été interpellés à cet effet. Hier, le déplacement du président de l’assemblée populaire communale sur les lieux a néanmoins permis de libérer la route en milieu de matinée. Les protestataires ont en effet accepté de s’entretenir avec les autorités locales. A souligner que les grévistes, dans le but assumé de bien marquer les esprits et de se faire entendre, ont bien choisi le jour de leur débrayage. Le premier jour de la semaine, où des centaines de personnes, entre travailleurs et étudiants, rallient la ville de Tizi-Ouzou ou ses environs. Les voyageurs, pris au dépourvu, ont été contraints pour la plupart de rebrousser chemin. C’était la seule solution qui s’imposait à eux après celle de faire le tour par la daïra de Souama. « Nous avons été obligés d’avoir recours à cette grève et geler ainsi le transport pendant toute une journée. Sinon comment vouliez-vous que nous soyons entendus ? Nous avons alerté les autorités concernées, en premier lieu le chef de daïra, mais personne n’a estimé utile de nous répondre. Aujourd’hui nous fûmes obligés de passer à l’action », dira un autre transporteur. Les voyageurs quant à eux ont déploré le fait de ne pas avoir été prévenus à l’avance afin de prendre leurs dispositions. « Nous avons été pris au dépourvu, ce qui nous a pénalisés », nous diront plusieurs voyageurs.

T. Ch.

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