Benouaret Ramtane est le président de la Jeunesse Sportive d’Amizour, le deuxième club de la ville créé en 1995. Dda Ramtane, comme il est surnommé, doit sa longévité à son sérieux, son abnégation et son dévouement au football. Nous l’avons rencontré lors de la rencontre RCS/JSBA et il nous a accordé la présente interview.
La Dépêche de Kabylie : Les lecteurs aimeraient connaître votre parcours footballistique ?
M. Benouaret Ramtane : J’ai sillonné les stades de la vallée comme joueur au sein de l’USO Amizour, où j’ai évolué de 1964 à 1978. J’ai pris les destinées du second club Amizouroi soit la JSBA, en 2003, comme président, poste que j’occupe à ce jour.
La JSBA a évolué en régionale deux et puis elle a rétrogradé au moment où tout le monde s’attendait à une accession ?
Mon arrivée à la tête de la JSBA a été salutaire, du fait qu’une année après, elle accédait à la régionale deux. Soit en 2004. Nous sommes restés dans ce palier 6 ans, soit jusqu’en 2010, année de notre rétrogradation à la division d’honneur.
Votre club a terminé la saison passée à un poste non enviable, à quoi cela est du ?
La bête noire des clubs amateurs c’est le manque de moyens financiers. Nous avons terminé la saison sans sous. Voilà les raisons qui ont fait que la JSBA a terminé à la 9° place. Ce poste du milieu du tableau a été arraché grâce à l’engagement des joueurs et des encadreurs, que je remercie au passage pour leur courage et leur amour pour le club. Car malgré le manque de moyens flagrant, ils ont tenu le coup en continuant leur mission jusqu’à la fin de la saison.
Est-ce que votre club accuse toujours un manque de moyens ?
Nous sommes qu’en début de saison et on ne peut parler déjà de moyens financiers, du moment que nous n’avons pas encore perçu les subventions. Mais sur le plan effectif, nous avons opéré un renforcement de qualité en enrôlant six joueurs qui ont évolué précédemment, à l’USOA et quatre joueurs de l’ES Timezrit. La barre technique est occupée par le coach Hakom Ouatmani qui continue à faire un bon travail, depuis son arrivée au club. Normalement, tous les ingrédients sont réunis pour réussir une bonne saison. Notre objectif est de jouer les premiers rôles. Je dirais même que nous visons l’accession.
Vous venez d’entamer le championnat avec des contre performances, avez-vous des explications à donner ?
Certes, on a réalisé durant la première journée, un match nul à domicile. Mais cela ne veut pas dire que notre club est faible. Mais seulement notre adversaire, la JS Béjaïa a joué avec les tripes en se donnant à fond dans le but d’y parvenir à arracher un bon résultat. Nous n’avons pas récolté les trois points. Contre le RC Seddouk, lors de la deuxième journée, nous n’avons pas baissé les bras. Nous avons lutté jusqu’au bout et je dirai même que nous avons dominé en première mi-temps où notre équipe s’est créée beaucoup d’occasions de scorer et on aurait pu plier le match en notre faveur. La chance ne nous a pas souri avec un nombre incalculable de buts ratés. Contrairement au RCS qui a pu exploiter la seule occasion qui s’est présentée à lui en la transformant en but. Le manque de préparation physique a influé sur le rendement de mes joueurs, affaiblis en seconde mi-temps, ils n’ont pu réduire la marque.
Comment voyez-vous la suite de la compétitionpour votre club ?
D’abord, nous allons lever toutes ces carences. Ensuite, j’ai confiance en mes joueurs et je suis serein qu’ils réaliseront une bonne saison et je vois même la réussite au bout du pied. L’avenir nous le dira.
Un mot pour conclure ?
Je souhaite que les supporteurs des clubs comprennent qu’une rencontre de football est une fête comme toutes les autres, et non une arène de combat. Elle permet l’amitié entre jeunes.
Interview réalisée par
L. Beddar.