Maâskri cherche un plan "anti-bureaucratie"

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L’éradication ou du moins l’atténuation de la bureaucratie au niveau des services publics, est le nouveau cheval de bataille du gouvernement. Ce dernier, par le biais du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Tayeb Belaiz, veut en finir avec « la bureaucratie insolente », pour reprendre les termes de Belaiz. À cet effet, des consignes strictes ont été données aux walis dans le but d’endiguer cette épidémie qui a atteint un seuil alarmant. Au niveau de la wilaya de Bouira, on apprendra à travers le chargé de communication de la wilaya, M. Ladjal Latrache, que le Premier magistrat de Bouira a réuni, lundi dernier, le SG de la wilaya, M. Madani Fouatih, ainsi que le directeur de l’aménagement local (DAL) et le directeur de la règlementation et l’administration générale (DRAG), quatre chefs de daïra et quatre P/APC, dans le but de plancher sur le sujet et définir une stratégie commune de lutte contre le fléau de bureaucratie. « Conformément aux directives du ministre de l’Intérieur, le wali de Bouira, M. Nacer Maaskri, a réuni en conseil extraordinaire des responsables locaux, avec pour seul et unique objectif : améliorer les prestations des services publics et faire en sorte que l’administration soit au service du citoyen et non l’inverse », dira l’attaché de presse du wali. Concrètement, ces mesures qualifiées par notre interlocuteur de « radicales », visent à « lutter efficacement et durablement contre la bureaucratie ». En premier, on apprendra qu’une commission présidée par le SG et le DRAG, a été installée récemment. Cette commission aura pour but, selon M. Ladjal, de « répertorier et établir les éventuelles insuffisances constatées, proposer des solutions adéquates et transmettre le tout au ministère par un bilan périodique ». Mais la mesure phare de M. Belaiz, est de réduire de manière drastique « la paperasse inutile» afin de faciliter la vie aux citoyens, dans leur démarche d’obtention d’un document officiel. À ce propos, notre interlocuteur nous informera que : « Les formulaires EC 12, EC 13, EC 14 et EC 24, ont été entièrement numérisés et sont largement disponibles au niveaux des administrations (…) cette opération de numérisation va dans le sens des indications du ministre de l’Intérieur », a-t-il précisé. Mais qui dit bureaucratie, dit forcément « agents zélés», qui n’ont aucune notion du service public et encore moins du respect vis-à-vis des usagers et qui dans certains cas, se permettent des écarts de langage à l’égard des citoyens. C’est même « la base » d’une administration défaillante. Pour M. Ladjel et toujours suivant la feuille de route tracée par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, « Le wali de Bouira a instruit les différents chefs de daïra et présidents d’APC, pour qu’ils organisent des stages de formation à l’intention des différents agents administratifs, dans le but de leur inculquer la culture de service public et ses rudiments ». Par la suite, notre interlocuteur nous fera savoir que ladite commission, a déjà entamé son travail et que sa première réunion a eu lieu mardi dernier. « Cette commission, qui est sous la houlette du secrétaire générale et du directeur de la réglementation, vient d’achever, aujourd’hui (mardi, ndlr), sa première réunion. D’autres vont suivre pour faire un point de situation et diagnostiquer les éventuelles carences », nous a encore indiqué. Interrogé au sujet d’autres mesures qui pourraient voir le jour, pour éradiquer la bureaucratie à l’échelle et réhabiliter les « fondements » d’une administration seine, l’attaché de presse du wali n’est pas parti par quatre chemins pour affirmer que : « M. Maaskri fait de la réhabilitation de l’administration l’une de ces principales priorités. Par conséquent, il y aura sûrement d’autres mesures qui vont être prises. Au risque de me répéter, l’administration doit être au service du citoyen et faire en sorte que ce dernier, soit entièrement satisfait des prestations qu’il lui sont offertes », a-t-il martelé. 

Ramdane B.

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