Le conseil de wilaya, consacré jeudi dernier au secteur de la jeunesse et des sports à Tizi-Ouzou, a été l’occasion pour le wali d’inviter les responsables des communes et les chefs de daïra à une plus grande implication, notamment dans la l’animation des structures déjà existantes au sein de leurs localités. Le secteur de la jeunesse et des sports au niveau de la wilaya «n’a, jusque-là pas été pris en charge sérieusement», dira le wali, M. Abdelkader Bouazghi, qui rappellera, d’ailleurs, au cours de la rencontre que l’année dernière, le même secteur était très en retard, et qu’il était parmi les tous derniers en termes de consommation des budgets, affirmait-il en soulignant que «20% seulement du budget ont été consommés«. Certains projets accusent d’ailleurs des retards flagrants, comme c’est le cas du stade de 5 400 places d’Azazga, entamé en 2009, et d’autres projets lancés dans le cadre du quinquennat dernier, souligne le wali qui ne manquera pas de relever la «dynamique», observée selon lui au sein du secteur de la jeunesse et des sports, notamment après l’engagement de la direction locale du secteur, d’achever toutes les opérations en cours de réalisation d’ici la fin de l’année prochaine. Le premier responsable de la wilaya dénote, néanmoins, le manque d’implication des P/APC et des chefs de daïra dans le secteur de la jeunesse et des sports. «La jeunesse ne doit pas être la priorité que de la direction de la jeunesse et des sports«; dira-t-il. Il relèvera, d’ailleurs, la responsabilité des autorités communales, «notamment pour la réalisation de petites structures ou autres réhabilitations». M. Bouazghi ne manquera pas d’inviter ces mêmes autorités à consacrer une part des PCD, «généralement destiné aux réhabilitations des routes et à l’assainissement« pour «animer les structures existantes». C’est, en effet, possible, pour le wali «que les P/APC prennent sur eux la réhabilitation des structures relevant de leurs compétences. Il suffit pour les responsables locaux de prendre des initiatives«; soulignera-t-il en ajoutant que c’est la meilleure façon d’atteindre les objectifs tracés. L’autre recommandation du wali consiste à élaborer un travail conjoint et coordonné entre les divers partenaires. M. Bouazghi encourage le DJS à « être à l’écoute des entreprises en charges des réalisations des projets. Il faut organiser des réunions périodiques et fréquentes avec elles. Cela permettra de régler bien des problèmes et de terminer les programmes dans les délais«. Le wali, tout en relevant les «conditions de réalisation très difficiles dans la wilaya, donne l’exemple du projet de réalisation d’une piscine olympique à Boghni. « Cela fait huit mois que l’entreprise est retenue », rappelle-t-il en soulignant que certaines fois « de petits détails font que les projets subissent des retard de plusieurs mois ». Par ailleurs, le projet de réalisation du stade de 50 000 places à Boukhalfa, qui accuse des retards considérables, et qui n’est donc pas prêt d’être réceptionné dans les délais n’a été évoqué que superficiellement. Le wali précisera que la réalisation du stade s‘est taillé la part du lion de l’AP globale du secteur pour son programme vivant. En effet, sur un total de 42 milliards de dinars, le stade bénéficie de plus de 35 milliards de dinars. Le reste étant consacré aux autres opérations en cours de réalisation, estimées par le directeur de la jeunesse et des sports à 119, répartis à travers les quatre coins de la wilaya. La réception du projet du stade de Boukhalfa ne sera pas possible à la fin de l’année prochaine, car, selon le DJS qui s‘est exprimé à la fin du conseil de wilaya, le stade de Tizi-Ouzou n’est actuellement qu’à 25% de taux d’avancement des travaux.
T. Ch.