Rio passe par Ouaga

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La sélection algérienne de football négociera un virage décisif dans la course au Mondial 2014, quand elle donnera la réplique à son homologue burkinabé cet après-midi à 17h00, au stade du 4-août à Ouagadougou en match barrage aller des éliminatoires. 

Donnés favoris sur le papier par rapport à leurs adversaires du jour pour avoir déjà pris part à trois phases finales de coupe du monde (1982,1986 et 2010), les Verts devront toutefois se méfier de cette équipe du Burkina Faso, finalise de la dernière CAN et qui aura à cœur d’arracher une qualification historique au prochain mondial. C’est dire que cette première manche entre les deux formations s’annonce décisive même s’il reste encore une manche retour prévue le 19 novembre prochain à Blida. Les camarades du capitaine, Madjid Bougherra, l’un des rares rescapés de la dernière Coupe du monde en Afrique du Sud, même s’ils reconnaissent la difficulté de leur mission se disent décidés à revenir au pays avec la moitié du billet, c’est-à-dire réaliser un meilleur résultat possible, cette après-midi, face aux Etalons Burkinabés. « Ce sera très difficile. Le Burkina est un adversaire qu’il faut prendre très au sérieux. Il ne faut surtout pas le sous estimer, car vous n’êtes pas sans savoir qu’il s’agit tout simplement du vice-champion d’Afrique de la précédente édition. Ce simple rappel suffit à mon sens à lui seul pour rester sur nos gardes », déclarait, avant-hier, Bougherra à l’arrivée de la sélection nationale à Ouaga. Même son de cloche dans les propos de tous ses autres coéquipiers. C’est dire ainsi que les protégés de l’entraîneur national, Vahid Halilhodzic, ne veulent nullement tomber dans le piège de l’excès de confiance, qui pourrait leur coûter très cher face à une équipe qui mise justement sur l’effet de surprise. « Nous avons notre petite expérience pour avoir croisé de grands pays de football, comme le Ghana, le Nigeria, la Zambie et cela me met en confiance et également mes joueurs qui savent qu’ils doivent réussir un bon résultat à domicile. La patience est notre message et je suis convaincu que nous allons réaliser un bon résultat », affirmait en effet, Paul Put, le coach du Burkina Faso au site officiel de la CAF. De son coté et une fois n’est pas coutume, l’entraîneur de la sélection algérienne, Vahid Halilhodzic, est resté « muet » avant d’affronter le Burkina Faso, refusant de faire la moindre déclaration aux journalistes à propos de cette rencontre. Le technicien bosnien est allé selon l’envoyé spécial de l’APS, même jusqu’à hausser le ton devant un confrère de la télévision nationale qui insistait pour l’interviewer à son arrivée, vendredi, avec ses poulains à Ouagadougou. Une attitude traduisant, selon les observateurs, cette grosse pression à laquelle est soumis Halilhodzic. C’est que l’homme ne veut pas connaître la même désillusion que celle vécue en Afrique du Sud, lorsque les Verts avaient quitté la précédente édition de la coupe d’Afrique dès le premier tour, alors que tout le monde leur prédisait d’atteindre au moins le dernier carré de l’épreuve.   Arrivés jeudi dernier à Ouagadougou, soit 48 heures avec le match, les joueurs de la sélection algérienne ont eu droit à deux séances d’entrainements en terre burkinabé dont la principale s’est déroulée, hier, au stade du 4 août à l’heure du match. Une aubaine pour les joueurs de se familiariser avec la pelouse même s’ils avaient eu l’occasion d’y disputer un match des éliminatoires, en juin 2012, contre le Mali. Concernant le climat, les choses ne semblent pas aller comme le souhaitent les Verts, eux qui devront évoluer sous une chaleur torride avoisinant les 36° et un taux élevé d’humidité. Pour ce qui est de l’effectif, Vahid Halilhodzic qui s’est déplacé à Ouaga avec 26 joueurs, devra surtout renforcer son milieu de terrain avec pas moins de cinq éléments afin d’évoluer en bloc devant une équipe du Burkina Faso réputé pour être l’une des meilleurs formations africaine sur le plan physique. C’est dire que le match qui jouera sur des duels, sera certainement une vraie bataille tactique au milieu de terrain. A cet effet, Vahid qui devra reconduire Mbolhi dans les bois jouera avec Mostefa, Mesbah, Bougherra et Belkalem en défense, alignera Medjani, Taider, Guedioura, comme milieux récupérateurs, Feghouli et Soudani comme milieux offensif pour alimenter Mohamed Amine Aoudia, qui devra occuper le poste d’avant centre. En tout cas, quelque soit le onze choisi, le coach national va certainement instruire ses joueurs de jouer en bloc et de ne pas trop courir derrière le ballon, afin de gérer leurs efforts vu les conditions climatiques difficiles et surtout ne pas trop laisser d’espaces aux attaquants adverses, réputés pour leur agilité à l’instar de Pinsil et Pitroipa, véritables forces de frappe des Etalons.  

A. C.

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