Le comité local du CRA récupère la gestion de l’établissement

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Le comité local du Croissant Rouge Algérien (CRA) de Tizi-Ouzou, présidé par M. Samir Bouaziz, vient de récupérer le centre de formation pour jeunes filles, mitoyen au CL. La récupération s’est faite par voie de justice. Contacté le président du CL nous relate les circonstances de cette récupération. « La récupération n’a pas été facile. Cela nous a demandé plus d’une année pour le faire. Ce centre est destiné aux jeunes filles sans ressources, issues de familles démunies et qui ne pouvaient rejoindre l’un des centres de formation de la ville tels : Kerrad Rachid et Thala Allem », dit-il. Quant à la poursuite des activités initiales ou un éventuel changement, le président du CL précise : « Les activités pour jeunes filles se poursuivront. Nous avons déjà commencé les inscriptions. Un directeur a été installé en l’occurrence M. Boutaba Khaled. Le centre, qui était dirigé par l’ex-président du comité de wilaya, est aujourd’hui dans un état lamentable. Nous saisirons la DAS et l’APW pour sa rénovation et sa dotation en matériel pédagogique et mobilier ». Au sujet de la formation, le président du CL dira : « La formation sera poursuivie dans de meilleures conditions car, il faut le rappeler : les jeunes filles payaient leurs formations et l’argent n’a jamais transité par la banque depuis 2001. Nous nous attellerons à faire de cet ouvroir un véritable centre de formation avec une éventuelle Ecole de secourisme qui sera fonctionnelle tout au long de l’année, car c’est très demandé ! ». Sur les lieux, le centre offre une image dégradée qui nécessite des travaux de réhabilitation afin que les jeunes filles puissent travailler dans de bonnes conditions. Les matériels et autres objets sont déposés pêle-mêle et en majorité détériorés : « Je suis en train de réorganiser les choses, car je n’ai trouvé aucune trace des finances, aucune comptabilité aucun registre, aucune administration fiable. C’est l’anarchie totale. Actuellement, nous inscrivons de nouvelles stagiaires. Une ancienne animatrice du centre, recrutée dans le cadre de l’IAIG, donne quelques renseignements : « Je suis là depuis l’ouverture de ce centre. Durant des années, plus de 7.000 jeunes filles y ont transité. Elles ont appris la couture, la broderie berbère, l’informatique, la saisie, le prêt à porter, la coiffure, la peinture sur tissu,… La formation était payante à 600 DA, 700 DA, 800 DA ou 1.000 DA selon la spécialité. La durée de la formation va de 9 à 18 mois. Les stagiaires auront à la fin une attestation». A l’entrée, une liste de pièces du dossier à fournir est affichée. Les jeunes filles intéressées par l’une des formations citées ci-dessus sont invitées à se rapprocher du centre.

Arous Touil

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