Cela fait sept ans que l’ex-P/APW de Tizi-Ouzou, M. Rabah Aissat, a été assassiné, un certain 12 octobre 2006. Toute la famille du Front des forces socialistes (FFS) était au rendez-vous de cette commémoration, à Aïn Zaouia.
En plus des membres de la famille de Dda Rabah et des habitants de la région, il y avait les anciens du FFS, les maires, les sénateurs, les députés, les membres de la présidence collégiale, le P/APW, M. Hocine Haroun, le fédéral de Tizi-Ouzou et de nombreux militants. Six gerbes de fleurs ont été déposées sur la tombe du défunt. C’est le premier responsable de la section locale du parti, M. Mustapha Lamrani, qui prit le premier la parole. « C’est un grand homme. Il a été lâchement assassiné alors qu’il accomplissait sa mission. Nous nous inclinons aujourd’hui devant sa mémoire. Que Dieu lui accorde Sa miséricorde et l’accueille en Son vaste Paradis », dira-t-il. Tour à tour, d’autres cadres du parti témoigneront de leur respect à ce modèle de militant. Pour sa part, Farid Bouaziz a insisté sur l’engagement du FFS à commémorer toutes les dates importantes du parcours du parti : « Nous avons célébré le cinquantenaire du FFS et nous commémorons aujourd’hui le septième anniversaire de la mort d’un grand militant, un maître, un grand gestionnaire et un grand ami, Dda Rabah. Le 4 novembre, nous commémorerons l’anniversaire de l’assassinat de M’Barek Mahiout comme nous avons commémoré les martyrs de 1963 et œuvrerons pour arracher leurs droits », ajoutera-t-il. Hocine Haroun, en sa qualité d’actuel P/APW et compagnon de lutte du défunt Rabah Aissat, dira qu’il ne trouvait pas les mots pour qualifier cet homme qui fut son enseignant au lycée Ali Mellah de Draâ El-Mizan, et qui l’a désigné comme son chef de cabinet, lorsqu’il était maire : « Il était mon guide. Il le sera toujours. Comme j’ai travaillé longtemps avec lui, il était devenu un grand ami. Nous avons fait un long parcours ensemble. Si nos prédécesseurs avaient banni le concours de la plus belle commune ou du plus beau village, en matière de propreté nous l’avons rétabli aujourd’hui et lui avons donné le nom de ce grand gestionnaire local qu’il était. Demain, justement, nous allons décerner ce prix Rabah Aissat aux vainqueurs de ce concours. C’est une façon de lui dire qu’au FFS, nous sommes engagés à continuer son combat et tous les engagements du parti », ajoutera M. Haroun. Invité à prendre la parole, Ali Laskri, de la présidence collégiale du parti, insistera sur le fait que « ces commémorations sont pour nous autant de haltes pour que nos jeunes prennent conscience de ce combat ». « C’est un grand hommage que nous rendons aujourd’hui à un grand homme », dira quant à lui Ahmed Bettatache, en sa qualité de premier secrétaire du plus vieux parti de l’opposition. Et de poursuivre : « Avant tout, il était un grand militant. C’est un martyr. Il est comme les martyrs de 1963 et bien sûr les autres militants assassinés pour leur combat libérateur et démocratique. Dda Rabah a été assassiné parce qu’il était porteur des principes de l’humanité. Ce fut une grande perte pour sa famille, son village, sa commune, sa wilaya et son pays. Que Dieu lui accorde Sa miséricorde ». La parole fut donnée par la suite à son fils qui exprima son émotion devant l’hommage rendu à son père : « Je ne peux rien dire car vous avez tout dit. Nous vous remercions pour cet hommage. Sept ans après la mort de mon père, la plaie ne veut pas se refermer. Le sera-t-elle un jour? Il n’était pas seulement un père, mais un ami. Il était d’ailleurs l’ami de tous les membres de notre famille ». Pour rappel, Aissat Rabah fut assassiné le 12 octobre 2006 sur une terrasse de café à Aïn Zaouia, devant ses amis avec qui il était en train de prendre un café en cette nuit-là du mois de Ramadhan.
Amar Ouramdane