Le ministre de l’Environnement Chérif Rahmani, a réitéré hier sa détermination à mener à terme son action relative à l’interdiction de la production des sachets noirs. Intervenu hier au niveau de son département à l’occasion de l’installation du Comité national pour la promotion et le développement du polyéthylène biodégradable, il a rappelé que le dernier délai arrêté pour la commercialisation de ce produit nuisible à la santé est le 31 décembre. Cela dit, il n’ y aura plus de sachet noir dès le 1 janvier 2006. Faute de quoi, des sanctions seront prises contre tous ceux qui ne respectent pas la procédure. A entendre le président de l’Association des producteurs des sachets en plastique, il y a lieu de constater que ces derniers semblent être sensibilisés et même partie prenante. Preuves à l’appui, ce dernier a indiqué que depuis la signature du protocole d’accord avec le ministère de l’Environnement en mars dernier, la production nationale des sachets noirs a connu une régression de 80%. Et d’ajouter que même les commerçants se sont impliqués dans ce processus. Un net recul de l’utilisation des sachets noirs a été constaté notamment au niveau des boucheries et des boulangeries. « Les boucheries nous exigent des sachets alimentaires personnalisés », indique le producteur. Toujours dans l’optique d’anéantir ou du moins amoindrir l’utilisation des sachets noirs, plusieurs actions ont été mises en branle. Selon le ministre de l’Environnement, pas moins de 5 milliards de sachets en plastique sont utilisés par année, à raison de 15 millions par jour. Le problème réside dans le fait, ajoute Rahmani, que la quasi-totalité des sachets en plastique usagés se trouve dans la nature. Ceci engendre par conséquent la pollution des zones urbaines et rurales et la dégradation des milieux naturels et surtout du cadre de vie des citoyens Pour pallier cet état de fait, qui, pour le moins que l’on puisse dire accablant, le département de Chérif Rahmani, en collaboration avec le ministère de la Solidarité, a décidé d’allouer un budget de 40 milliards de centimes pour la collecte et l’enfouissement des sachets en plastique. Des jeunes au chômage seront recrutés par des contrats CDD. Les directions de solidarité et de l’environnement de toutes les wilayate ont été saisies dans ce sens. Le coup d’envoi de cette opération sera donné prochainement à partir de Blida. Pour ce qui est du Comité national pour la promotion et le développement du polyéthylène biodégradable installé hier, il est composé par des cadres de plusieurs secteurs, dont entre autres, l’industrie, le pétrole et la plasturgie. Il aura pour tâche de créer une plate-forme de partenariat et de coopération internationale dans ce domaine et d’élaborer un programme de sensibilisation. Ledit comité est également appelé à faire des inventaires des capacités et équipements existants, à réaliser des études et des recherches dans le domaine de la fabrication des sachets plastique biodégradable.
Wassila Ould Hamouda