La retenue collinaire de Boufhaïmi opérationnelle

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La réfection de la retenue collinaire a soulagé finalement les petits agriculteurs, notamment ceux d’Azrou N’Tamart. En effet, depuis 2001, année à laquelle la digue avait failli céder sous les torrents, les fellahs de la localité ont été privés des avantages de cette retenue. “Au lendemain de sa vidange pour éviter le pire, nous avons soulevé ce problème au niveau de la wilaya. Pendant des années, nous avons abandonné nos cultures maraîchère”, nous a confié un membre du groupe d’irrigants qui a accueilli chaleureusement la réalisation de ce projet.Effectivement, une entreprise a été retenue pour réaliser les travaux. “L’entreprise a mobilisé tous ses engins. Nous pensons que cette fois-ci, l’ouverture a été faite dans les règles de l’Art. Il faudra attendre son remplissage pour dire que les travaux ont réussi”, pense un autre intervenant. Ce n’est que le début de l’hiver,il faudra encore beaucoup de temps pour que cette retenue soit rentable. En tous cas, pour les fellahs de la région concernée, c’est quand même une aubaine lorsque l’on sait qu’irriguer leurs terres à partir du barrage demande beaucoup de moyens (mots-pompes et tuyauteries). D’ailleurs, nombreux parmi eux comptent relancer leurs cultures abandonnées depuis quelques années. “Cela nous permettra de satisfaire au moins nos besoins alimentaires. Il y a de cela quelque temps, en plus de notre auto-suffisance, nous arrivions tout de même à en vendre une partie en ces temps de vaches maigres”, a ajouté un troisième intervenant rencontré sur le champ. A la regarder de loin, la digne paraît plus solide. Marquera-t-elle la fin du calvaire de ces fellahs ? Evidemment, c’est une question à laquelle il ne sera donnée de réponse qu’à la fin de l’hiver. Il faudra aussi signaler que les habitants de cette vallée s’occupent aussi de l’élevage, en l’occurrence bovin.Certains d’entre eux écoulent leur lait auprès du seul laitier de la ville.D’ailleurs, ils attendent qu’une entreprise se charge de la collecte auprès d’eux. En définitive, de tels ouvrages permettent aux ménages de lancer leurs activités agricoles.

Amar Ouramdane

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