Excédés par la gestion actuelle du maire, gestion qu’ils qualifient « d’opaque, de chaotique et d’oligarchique, » 13 élus (7 indépendants, 3 MEN, 2 RND et 1 PFP), sur les 23 qui composent l’APC d’Akbou demandent « le départ de l’actuel P/APC. » Sur les 13 opposants qui demandent le départ du maire, huit d’entre eux ont animé hier au centre de documentation des droits de l’homme (CDDH), une conférence de presse pour faire part à l’opinion du « marasme économique et social que vit la commune d’Akbou depuis l’installation de l’actuel maire, qui n’en fait qu’à sa tête, » selon les dires des conférenciers. La ville d’Akbou qui compte quelques 60 mille habitants, la troisième ville de Kabylie après celles de Tizi-Ouzou et Béjaïa et qui fait « des recettes annuelles de l’ordre de 100 milliards de centimes, aurait pu connaître un développement meilleur si sa gestion a été bien prise en charge. Or, constatent les intervenants, le montant des projets non réalisés s’élève à ce jour à 300 milliards de centimes et l’excédent du 4ème exercice se chiffre à 380 milliards de centimes,» révèlent les conférenciers. Ces derniers reprochent au P/APC de n’avoir convoqué après 11 mois d’exercice, qu’une seule assemblée, celle du 25 mars 2013, alors que l’article 16 du code communal prévoit une assemblée tous les deux mois. De plus, l’absence des membres de l’opposition dans la commission « ouverture et jugement des offres, traduit l’opacité et l’hermétisme quant à la gestion de la dite commission. » Par ailleurs, les opposants signalent que « depuis la tenue de la dernière assemblée populaire communale en date du 12 août 2013, délibérant sur la dissolution de l’équipe composant les membres de l’exécutif et les différentes commissions permanentes, la commune est restée figée, inopérante et orpheline de toute structure délibérante. La délibération de cette assemblée du 12 août 2013, sensée être transmise à la tutelle sous huitaine, est confinée à ce jour dans les tiroirs du P/APC, ce qui est contraire à l’article 55 de la section 5 du code communal. » Les conférenciers signalent aussi et avec insistance que « l’absence du secrétaire général de l’APC depuis une décennie, le manque, voire l’absence de réunions de travail et de coordination entre les chefs de service et l’exécutif, contribuent largement à cette anarchie. »
B. Mouhoub