Un colloque pour les oubliés de l’histoire

Partager

Dans le cadre des festivités commémoratives du 51ème anniversaire de l’Indépendance et du 59ème anniversaire du déclenchement de la révolution armée, la jeune association culturelle du village Ouled Messaoud de Tizi-Gheniff, Azar N’Tmusni, a décidé d’organiser un colloque en hommage aux oubliés de l’histoire. Pour les initiateurs de ce colloque, qui se tiendra, le samedi 26 octobre, au niveau du lycée d’enseignement polyvalent (LEP)de Tizi Gheniff, cette manifestation a pour but de tirer de l’oubli, non seulement toutes les personnes de la région qui s’étaient sacrifiées pour la libération du pays du joug colonialiste, depuis l’occupation turque jusqu’à l’indépendance nationale, mais également toutes les autres personnes qui avaient contribué à donner un cachet à la culture locale tant dans le domaine littéraire ou artistique . « Comme vous savez, la première organisation connue dans notre région, au temps de la présence turque, était la confédération dite des Iflissen Umellil qui englobait le grand territoire allant du piémont de Bordj Menaïel jusqu’à Nezlioua avec pas moins de huit ou neuf tribus qui tinrent tête, durant des années, à l’armée turque. Dès que les français débarquèrent à Sidi Fredj, comme notre région est la plus proche d’Alger, plusieurs citoyens de cette région coururent à la capitale, souvent sans arme pour combattre contre les soldats coloniaux surarmés. Beaucoup d’entre eux furent tués à l’exemple de Dahmane Ben Zamoum, son frère Belabès. Dans le domaine culturel, rappelons-le, plusieurs chanteurs de la région des années soixante-dix ont gravé leur nom avec des lettres d’or. Il y a aussi des écrivains qui avaient publié des œuvres d’art importantes. Il y a également des peintres et des artisans qui ont laissé des trace dans le domaine des arts et de la culture. Tout ce beau monde ne méritent pas d’être rangés dans la valise de l’oubli», dira l’un des organisateurs du colloque. Par ailleurs, un autre organisateur n’hésitera pas à nous interpeller sur l’une des stèles érigées à la mémoire des moudjahidine qui avaient déclenché la révolution, dans la nuit du premier novembre 1954. « C’est une véritable honte que de voir ainsi un symbole de la révolution complètement détruit, plein de saleté à l’abandon depuis 2001 », déclare-t-il.

Essaid Mouas

Partager