Comme il a été rapporté dans notre édition d’hier, le wali de Bouira, M. Nacer Maaskri, est revenu sur certains sujets qui sont au cœur de l’actualité de la wilaya.
Après avoir tiré à « boulets rouges » sur l’ANA, l’accusant ouvertement de défaillance sur le projet de mise à niveau du la portion d’autoroute Lakhdaria – Bouira, M. Maaskri a fait un tour d’horizon sur les principales préoccupations des citoyens.
Forêt récréative d’Errich : Retour à la case départ !
Ainsi et répondant à une question à propos des travaux de l’aménagement de la forêt récréative d’Errich, située à la sortie ouest du chef-lieu de la wilaya, le wali annoncera que : « le contrat sera résilié et qu’un autre processus d’appel d’offre sera lancé ». Cette annonce intervient après la conclusion de la commission d’arbitrage mise en place le mois dernier, et présidée par le SG de la wilaya. Cette commission a conclu, selon le Premier magistrat de la willaya, que tout le monde est fautif ! Aussi bien l’administration, le BET et l’entreprise réalisatrice. « Face à ce constat, nous avons décidé de prendre des mesure radicale et résilier le contrat qui nous lie avec le BET et l’entreprise. À notre avis, c’est la meilleure chose à faire, afin de repartir sur des bases solides et réaliser enfin ce projet si cher à nos concitoyens », a-t-il indiqué. Dans la foulée et interrogé sur un autre projet à l’arrêt, qui est celui du marché de gros d’Ain Bessam, le wali a tenu à « rectifier » certaines choses. Ainsi, ce projet qui était à la base à « vocation régionale » a été pour ainsi dire, « déclassifié » pour n’être au final qu’un simple marché de wilaya. Toujours dans le chapitre des révélations, le wali de Bouira fera savoir que le projet est à l’arrêt à cause « d’un mal entendu » entre la société de gestion des marchés de gros «Magros» et l’APC d’Ain Bessam. Cette dernière qui a pour vocation de réaliser ce projet, attendait « le feu vert » de Magros, alors que cette dernière a été sollicité par le wali, afin d’émettre un avis « consultatif », sans aucun engagement de réalisation. En plus de ce quiproquo, la réalisation de ce marché de gros bute également sur un problème financier. Ainsi, en sus des 70 millions initialement prévus, le ministre du Commence s’était engagé lors de sa visite à Bouira en septembre 2011, à octroyer 10 millions supplémentaires. Cependant et d’après le chef de l’exécutif de la wilaya, cette aide n’a jamais été versée. « Nous avons, récemment, saisi monsieur le ministre à propos de cette aise et il nous a fait savoir qu’elle allait bientôt être remise (…) Mais une chose est sûre, ce projet va redémarrer dans les plus brefs délais », a-t-il souligné.
Futur pôle urbain : Qui va le bâtir ?
Par la suite, le conférencier abordera le chantier du futur pôle urbain de Bouira, qui est implanté à la sortie ouest de la ville. Ce pôle, dont une première tranche de 1 422 logements a été lancée le mois dernier, sur un total de plus de 3 000 logements, connaîtra, selon lui, « quelques problèmes ». Avant d’être plus explicite sur le sujet : « Ces logements ne vont pas se construire seuls. Ils ont besoin de main d’œuvre. Et c’est là que le bât blesse. À Bouira, nous connaissons à l’instar des autres régions du pays, une véritable crise de main d’œuvre », a-t-il noté. Avant de s’interroger sur les raisons de ce manque d’engouement : « Très franchement, je ne comprends pas… Il s’agit peut-être de moyens financiers… Mais quand on sait qu’un maçon ou un plâtrier est mieux rémunéré que moi-même ou un cadre de l’État, on est en droit de se poser des questions. Les citoyens veulent un logement, c’est leur droit le plus légitime. Mais encore, il faut trouver qui va les bâtir ! » a-t-il lancé. Sur un tout autre registre, celui de la mise en place d’un plan de circulation pour la ville de Bouira, l’intervenant soulignera l’aspect « vital » de ce plan, mais il n’a pas donné plus de détails. « Tout ce que je peux vous dire, est que le bureau d’étude « BETUR » a achevé la première phase de son étude. Mais en attendant, nous sommes en train de faire du « colmatage », si j’ose m’exprimer ainsi, en ouvrant certaines voies à la circulation », a-t-il indiqué. Enfin et concernant « l’excès de zèle » dont font preuve certains éléments de la cellule de comminations de l’APW (lire notre édition d’avant-hier), le wali s’est engagé à faciliter le travail des journalistes et autres correspondants de presse et aussi saisir le P/APW à ce sujet.
Ramdane B.