Une dizaine de familles qui ont vu leurs habitations précaires détruites, lors des violents orages de la deuxième semaine du mois de septembre écoulé ne sont toujours pas relogées et vivent dans de déplorables conditions. Un état de fait qui ne semble préoccuper personne parmi les autorités, sinon comment expliquer le fait qu’aucun des officiels ne s’est manifesté pour s’enquérir de leur situation ? Une famille de dix personnes à Vouaklane dans la commune de M’Chedallah, que la protection civile a sauvé in extremis en faisant une ouverture dans un mur de façade pour les retirer de leur habitation qui s’est partiellement effondrée après une forte inondation, a été temporairement recasée dans une baraque au parc communal, avant de regagner leur habitation après la fin des violentes tempêtes qui se sont abattues sur la région et y vivre sur les décombres de leur chaumière. Une autre ancienne habitation réalisée en R+1 à la cité « la gare » à Ahnif, a subi d’importants dégâts au niveau de la toiture, une dalle vétuste qui s’est affaissée sous le poids d’une importante accumulation des eaux pluviales, durant l’orage. Là aussi, la protection civile a dû intervenir pour évacuer les 07 familles qu’abrite cette bâtisse dont même les murs porteurs ont été dangereusement, fragilisés. D’ailleurs, ces familles se sont réfugiées chez des proches ou voisins et s’y trouvent toujours, en attendant une opération de recasement qui tarde à venir. Encore une autre famille composée de quatre membres sur lesquels s’est effondrée la toiture de leur maison traditionnelle, centenaire, au chef-lieu de la commune d’Ath Mansour et qui est aussi accueillie par des voisins avec une partie de leurs effets. La protection civile qui a été sollicitée par cette famille, a dressé un procès verbal de constatation pour les besoins d’une éventuelle prise en charge de cette dernière, de situation très modestes malheureusement. À ce jour, soit depuis bientôt deux mois, aucune de ces familles n’a été relogée avec cette remarque que ces sinistrés se trouvent dans d’anciens centres de regroupement où ont été parquées les habitants des villages rasés par l’armée coloniale. Un cas de figure qui interpelle les pouvoirs publics qui doivent mettre à l’abri ces familles avant l’arrivée de l’hiver.
Oulaid Soualah