C’est un père complètement abattu et désappointé qui s’est présenté mardi dernier, à notre bureau pour s’indigner de la mésaventure qu’il venait de vivre à la clinique d’accouchement Sbihi. Originaire de la commune de Timizart, Youcef A, s’était mis en gandoura transformait en véritable banderole où il a écrit tout le « bien » qu’il pense de la clinique. « Sbihi Boucherie » ou « halte à la terreur ». Sa femme, «toujours hospitalisée», selon ses dires, a failli y passer. « Il s’agit de sa troisième grossesse », raconte le malheureux, qui est en fait un universitaire. « On a été réguliers dans les consultations chez son gynécologue à Fréha. Lors de sa dernière consultation, le médecin, constatant une anomalie, nous a conseillé toutefois de passer à l’accouchement le plus vite possible. C’était le 23 septembre dernier », ajoutera-t-il. Le jeune homme affirme qu’il a, le jour même, conduit sa femme à la clinique Sbihi. « Au niveau de cette clinique, on m’a dit qu’il n’était pas encore temps pour l’accouchement », se souvient-il. « J’ai fait plusieurs tentatives, depuis, pour que ma femme soit admise, mais en vain », regrette t-il. Puis vint le jour fatidique. « Avant-hier (dimanche NDLR), nous sommes encore revenus durant la journée, mais avons encore reçu un niet catégorique, raconte-t-il, les larmes aux yeux. « Vers minuit, ma femme a senti des douleurs. On est revenus à la clinique. Cette fois, enfin, elle a été admise ». Cela dit, le bonheur de Youcef n’a été cependant que de courte durée. Le bébé était déjà mort et sa femme admise en salle de reveil. Selon lui, le bébé est mort avant l’accouchement. Il aurait fini par être étouffé à cause de tout ce retard mis pour passer à l’action. Il accable la clinique Sbihi à qui il en incombe toute la responsabilité. « S’ils avaient pris en charge ma femme en temps voulu, après l’alerte lancée par son gynécologue, on n’en serait pas là aujourd’hui». « Si je suis ici, aujourd’hui, c’est pour éviter que ce genre d’histoires ne se répète à l’avenir et n’arrive à d’autres».
M.O.B.
