Pas moins d’une vingtaine d’hommes étaient descendus de M’Kira, après avoir été rejoints par leurs frères venus de Tizi Gheniff pour faire route, ensemble, afin de donner un avertissement à l’administration coloniale que la flamme de la révolte a éclaté le 1 novembre 1954. Lors de cette attaque nocturne, l’un des points stratégiques visés n’était autre que le siège de la mairie où régnait, en maître incontesté et absolu le colon Guenyard qui possédait pratiquement tout. Les maquisards, sous le commandement de feu Amar Merabet, fixèrent comme objectif de prendre position en face de ce lieu honni de l’administration coloniale, pour tirer une salve d’honneur en sa direction. Une modeste stèle a été édifiée sur ce lieu, qui est resté jusqu’à la fin des années 1990 méconnu, mais elle a été saccagée en 2001, par des jeunes en furie. Cependant, depuis tout ce temps, soit plus de douze années, malgré l’existence non seulement d’un service spécialisé au niveau de l’organisation nationale des moudjahidine de Tizi-Ouzou, de sa Kasma à Tizi Gheniff et d’autres associations des enfants de chouhada et des moudjahidine, d’une daïra ainsi que d’une APC, cette stèle, qui est complètement démolie, est devenue un dépotoir où sont jetées les canettes et autres ordures.
Essaid Mouas
