La leishmaniose reste méconnue

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Bien que des cas soient enregistrés encore dans la région de Draâ El Mizan, où ces dix dernières années de nombreuses campagnes de lutte contre cette maladie ont été faites, la population méconnaît encore la leishmaniose cutanée. Celle-ci se manifeste par de petits boutons rouges qui, au bout de quelques jours si elle n’est pas bien traitée, se transforme en des lésions très profondes apparaissant sur le corps du malade. Selon une enquête faite l’an dernier, pas moins de deux cent cinquante cas ont été enregistrés en dix ans. Les spécialistes dans ce domaine ont affirmé que plus de 62% des cas dans la wilaya sont signalés dans les daïras de Draâ El Mizan et de Tizi-Gheniff. Aussi, une enquête a été menée dans deux cent cinquante foyers répartis sur trois sites: le quartier dit Abattoir, en ville; Draâ Sachem et Boufhima à la périphérie. Dans le rapport exposé par les connaisseurs, peu de personnes ont reconnu qu’elles souffrent de cette maladie. La majorité a répondu qu’elle croyait qu’il ne s’agissait que de piqûres de moustiques sans gravité. A l’analyse de cette enquête exhaustive, il en ressort qu’il est temps de mener, non seulement des campagnes de lutte à la Deltamétrine (pesticide), mais des campagnes et des conférences dans les établissements scolaires et dans les maisons de jeunes, pour mieux vulgariser ce genre de pathologie. Alors que la lutte passe aussi par les actions de traitement des cours d’eau, de gestions des déchets, de dératisation, d’abattage de chiens errants ou de création de fourrière canine, ainsi que beaucoup d’autres opérations qui pourraient même créer des emplois. En tout cas, des propositions ont été faites par les experts lors du dernier séminaire tenu à ce sujet par le CRASC d’Oran et il ne reste qu’aux différents acteurs que d’appliquer ces recommandations.

A. O

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