« 2 000 des 14 000 opérations d’études sur un ensemble de 26 000 prévues dans le programme de 100 locaux par commune, intégrés dans le plan quinquennal pour lutter contre le chômage, ont été achevées, depuis leur lancement il y a trois mois ». Cette indication émane du ministre des Finances, Mourad Medelci, lors de son passage hier, au Forum de l’ENTV. Ce dernier ajouter que 20 milliards de dinars ont été alloués afin de prendre en charge la réalisation sur le terrain de ce programme, qui, faut-il le rappeler, vise à lutter contre la chômage en dotant chaque commune d’un lot de 100 locaux destinés, non au commerce, mais à accueillir des projets dans la production et les services. « Cela permettra, soulignera le grand argentier du pays, de créer pas moins de 300 000 emplois permanents ». Toujours sur le volet de l’emploi, le ministre rappellera que 22 000 postes budgétaires seront créés en 2006.Pour souligner les efforts de l’Etat en matière de lutte contre le chômage, Medelci s’appuiera sur les chiffres publiés par l’Office national des statistiques (ONS), qui situent le taux de chômage, à fin septembre 2005, à 15,3%.Sur la question des salaires, il y a lieu de retenir que le ministre des Finances n’écarte pas une éventuelle augmentation qui néanmoins serait « en adéquation avec certains aspects conjoncturels notamment la relance économique et la richesse que connaît le pays ». Le ministre se félicite que « de plus en plus d’Algériens créent leurs emplois » et se prennent en charge sans « dépendre de la politique des salaires ».Le ministre des Finances réservera une grande part de son intervention à aborder la question des réformes dans son secteur : réformes bancaire, fiscale et des douanes. Pour la réforme bancaire, Medelci dira que « nous sommes à la veille de cueillir les fruits de la réforme » puisque à partir de janvier 2006, le chèque et la carte bancaires connaîtront une introduction massive. En termes de crédits bancaires, le ministre rappellera qu’en 2004, plus de 1 600 milliards de dinars ont été débloqués par les banques sous forme de crédits. « Les banques publiques accordent de plus en plus de crédits au secteur privé », a-t-il affirmé. Et d’ajouter que des efforts restent à faire pour « être plus rapide, plus sûr et plus rigoureux, et se doter de plus de supervision au sein du système bancaire ». Ce « saut qualitatif » est un défi qui sera relevé, assure le premier argentier du pays, par les hommes et les femmes travaillant au sein de ces institutions financières, grâce, soutient-il, au nouveau système de gouvernance. « Aujourd’hui, les banques ne sont plus dirigées par une seule personne. Le système de gouvernance, introduit depuis six mois, permet de gérer les affaires de ces établissements par des conseils d’administration », dira-t-il en substance. Le but étant d’arriver à imprimer au secteur bancaire, ambitionne Medelci, un rythme de développement similaire à celui que connaît le marché de la téléphonie mobile.
Elias Ben
