La mairie assiégée

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Hier, c'était au tour des habitants du quartier «Allal» de fermer le siège de leur APC.

En effet, dès huit heures, ils ont procédé à l’évacuation des lieux en demandant aux fonctionnaires de rentrer chez eux et aux autres citoyens venus se faire délivrer des pièces administratives de revenir un autre jour. Ils sont venus interpeller, pour la énième fois, selon leurs déclarations, les responsables locaux afin d’améliorer leur cadre de vie. Ces protestataires demandent, entre autre, la réparation du réseau d’assainissement de leur quartier. « Depuis que la conduite a éclaté elle rejette des eaux usées qui nous empoisonnent la vie. En plus des odeurs nauséabondes, nous recevons des nuées de moustiques chez nous. À quand un réseau d’assainissement digne de ce nom pour notre quartier ? », S’interroge un contestataire. Et à un autre de poursuivre: « Il n’y a pas que cela. Regardez cette décharge improvisée là-bas à peine à deux cents mètres des habitations. Nous tenons responsables les autorités locales ». Les contestataires ajoutent que ces ordures et autres saletés viennent recouvrir même le terrain de proximité obligeant ainsi, leurs enfants à ne pas le fréquenter malgré que c’est la seule structure qu’ils ont ». Dans leur plate forme de revendications, les habitants ont insisté sur l’urgence de réaliser un mur de soutènement le long de la RN68, souvent à l’origine de glissements de terrain, dangereux pour les habitations situées à son contrebas en dépit de PV dressés par la protection civile. Alors que pour la conduite d’alimentation en eau potable, qui, disent-ils, a été réalisée par eux-mêmes, est si vétuste que l’eau n’y arrive que rarement. Même pour être alimentés en gaz naturel, ils avancent qu’ils ont participé financièrement. « Pour les petites réfections dans notre quartier, nous ne sollicitons jamais l’APC. Mais pour cette fois-ci, nous sommes décidés à donner une autre tournure à notre mouvement, dans le cas où ces revendications ne sont pas prises en charge sérieusement et concrètement. Car pour les PV, nous en avions eu déjà assez sans pour autant qu’aucune revendication ne soit satisfaite », indique un autre intervenant.

Amar Ouramdane

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