«MAYA », monodrame interprété par la jeune comédienne « Souad Janati » et mis en scène par Hichem Houari Boussahela, a suscité de l’enthousiasme auprès du public Béjaoui qui était nombreux, samedi, à regarder cette pièce au niveau de la petite salle du théâtre régional de Béjaïa. Il s’agit d’une pièce du théâtre « Mosaïque » de Sidi Bellabes. Tenant son inspiration d’un contexte marqué par l’immigration massive vers l’Europe, le monodrame invite le spectateur à suivre l’aventure de Maya, une jeune algérienne passionnée par le flamenco qui s’envole pour l’Espagne afin de vivre pleinement sa passion. Depuis sa tendre enfance, Maya baigne dans le flamenco grâce à sa voisine espagnole qui lui a fait découvrir la joie de cet art. À l’adolescence, Maya se rend en Espagne, dans le pays du flamenco par excellence, persuadée d’une réussite certaine. Hélas, le pays qui semblait être la clé de sa réussite ne lui a pas offert tout ce dont elle rêvait. Elle s’est rendue compte que même dans le pays du flamenco, la dureté de la vie peut nous contraindre à renoncer à nos rêves les plus précieux. C’est ainsi que Maya, promise à un avenir radieux comme danseuse de Flamenco, s’est retrouvée à travailler comme femme de ménage, dans un pays où tout lui paraissait étranger. À ces déboires de l’exil, Maya vit un amour déchiré avec son copain algéro-espagnole. Pour le décor, le metteur en scène a misé sur la simplicité comme pour symboliser le dénuement dû à la situation que vit Maya. Trois tissus, dont deux sont rouge et noir, renvoient au flamenco. Cette sémiotique savamment mise en scène, mariée à la beauté du verbe et du geste de la comédienne Souad Janati et les jolis airs de Pacco Dellucia qui ont accompagné le spectacle, le public a eu droit à un spectacle envoutant qu’ils ont savouré avec délectation.
M. H. Kh.