Hamou Ahmed menace de dissoudre l’APC

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«La ville d’Akbou est en train de passer l’une des plus mauvaises années de son histoire», constate-t-il amèrement. Le wali, fini par rappeler, lors d’un conclave réunissant les 23 élus d’Akbou, les échéances électorales de l’année prochaine

«Je vous donne un délai d’un mois pour en finir avec ce dysfonctionnement qui persiste à l’APC, sinon j’appliquerai la loi du code communal », a averti le wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, les 23 élus de l’assemblée populaire d’Akbou réunis, lors d’une réunion de travail organisée au niveau de la salle de délibération pour trouver une issue à la crise qui paralyse l’APC. Après un long exposé sur la situation « affligeante » que vit actuellement l’APC d’Akbou, le premier magistrat de la willaya, a bien trouvé les mots pour exhorter les élus « à faire quelque chose pour la population d’Akbou ».  Ainsi, il a menacé d’un ton ferme, d’appliquer l’article 46, suivant le code communal, le 04 décembre prochain, si le malaise durera encore au niveau des structures de la commune. Cette visite soudaine du wali a permis, par ailleurs, de réinstaller l’ex-secrétaire générale de l’APC, M. Hibouche Mourad. « À partir d’aujourd’hui, vous êtes le SG de l’APC et je vous confie les pleins pouvoirs », dit-t-il à ce dernier. La commune d’Akbou, faut-il le noter, a demeuré sans secrétaire général depuis 2006, date de démission de Mourad Hibouche. En prenant la parole, le P/APC, M. Abderrahmane Bensbaâ, s’est défendu tout en reconnaissant la crise qui paralyse l’APC. « S’il y a 23 élus, moi, j’ai besoin de 22. Je suis sûr que les choses vont s’améliorer…2014 sera une année charnière pour Akbou », promet-il. Le déplacement de M. Hamou Ahmed Touhami était une aubaine pour les différents élus de s’attaquer au maire « contesté »! La réunion, à cause de quelques engueulades entre l’élu opposant, Mouloud Salhi, et le maire, n’a pas duré longtemps. Le leader de l’opposition n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur le maire lui endossant la responsabilité de « l’inertie hors du commun » qui prévaut au niveau de l’APC. « La ville d’Akbou est en train de passer l’une des plus mauvaises années de son histoire», constate-t-il amèrement.Le wali, en assistant à un « semblant de procès », a fini par rappeler aux élus d’Akbou les échéances électorales de l’année prochaine. « On est devant des échéances électorales très importantes et la population doit être sereine », conclue-t-il.

Menad Chalal

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