Mazal yedder

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Hélas !, il a été malheureusement victime de son idéal, de son engagement et de sa rébellion identitaire, poétique et artistique.

Il a été froidement et lâchement assassiné le 25 juin 1998, il y a déjà 18 ans. Bien sûr, tout le monde l’aura compris, il s’agit bel et bien du chantre de la chanson Kabyle, feu Matoub Lounès. Aujourd’hui, si les balles assassines ne sont pas venues à bout de son humble âme, il aurait eu 60 ans tout ronds. Lounès était né un certain 24 janvier de l’année 1956. Une année où le feu et le baroud tonnait partout à travers le pays, pour le libérer des griffes du colonialisme. C’est comme si s’était écrit dans le ciel, Matoub venu au monde sous le feu, allait la perdre sous le feu mais un feu traître, assassin et porteur de régression et d’obscurantisme. Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Lounès, sa fondation le célèbre. «Nous célébrons l’anniversaire de sa naissance, car pour nous, Lounès n’est pas mort. Il vit, d’ailleurs, dans tous les cœurs des Kabyles et de ses millions de fans à travers la Kabylie, le pays et le monde entier. Ses œuvres sont plus que jamais d’actualité ses idées sont reprises par toute la population et son combat se poursuit toujours. Matoub est plus présent maintenant qu’hier», dira la sœur Malika. À cette occasion, la fondation Matoub organise depuis la journée du 22 janvier, plusieurs activités culturelles. Dans la matinée de vendredi 22 janvier, une conférence-débat a été organisée, en marge de la 9 ème édition du concours «contre l’oubli» de l’association «Amgud» de Draâ El-Mizan, par Malika Matoub (Voire l’édition d’hier). Une conférence dans laquelle Malika est revenue sur la vie et l’œuvre de son frère. Hier Samedi, Il était question d’une exposition permanente sur la vie, l’œuvre et le parcours du chantre le plus populaire. Il est aussi organisé une rencontre avec les citoyens autour d’une waâda au siège de la fondation. Pour aujourd’hui, il est prévu un recueillement sur le tombeau de Matoub et vers midi, le premier coup de starter de la première édition du concours des «Jeunes talents Matoub Lounes sera donné. Hier, sur les lieux du pèlerinage, l’affluence était déjà importante. De nombreux fans, notamment des jeunes, sont venus des quatre coins de la Kabylie pour se recueillir sur le tombeau de leur idole. Les chansons de Lounès sont reprises en chœur par ses jeunes adeptes, des jeunes épris de liberté et de justice. Il y’avait aussi le président de l’APW de Tizi-Ouzou, M. Klaleche, le P/APC d’Aït Mahmoud et Nna Ouiza, la veuve d’Ali Zammoum, et de nombreux hommes du monde culturel et artistique.

Hocine T.

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