Les 3 500 habitants que compte le village Aftis, distant de quelque 5 kms du chef-lieu communal de Boudjellil, sont contraints de se déplacer, tous les jours, dans d’autres localités afin de bénéficier d’un service public ou d’une commodité la plus élémentaire soit-elle. Les carences sont une kyrielle dans ce patelin « mal-aimé »! Imaginez, pour une simple prestation de service liée aux PPT (encaisser un chèque CCP, envoi d’une lettre, d’un mandat, achat d’un timbre postal,…), ces villageois doivent se déplacer soit vers la localité de Tazmalt ou vers Aït R’zine. Car il n’existe aucun bureau de poste dans leur village. Le réseau téléphonique y est inexistant, ce qui induit que les Aftissois ne peuvent pas bénéficier du service de téléphonie fixe et d’Internet, ô combien importants surtout pour la masse juvénile. En conséquence, il n’existe aucun cybercafé dans ce village, ce qui fait que ceux qui désirent se connecter sur la toile doivent aller à Aït R’zine ou à Tazmalt. Bien qu’occupant une position stratégique, c’est à dire à la croisée de la RN106, de la RN26 et du CW42, Aftis « sent » l’isolement et la marginalisation.
Syphax Y.