Le maire dépose plainte

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Après les réclamations de certains comités des villages situés le long des chemins communaux 6 et 7, aux frontières de la commune d’Imsouhal, 70kms au Sud-Est de la wilaya de Tizi-Ouzou, exigeant des pouvoirs publics d’agir contre les consommateurs de boissons alcoolisées sur la voie publique, le maire de cette municipalité nous a informés qu’il a déjà transmis les requêtes des citoyens à qui de droit.

«Après avoir interpellé des services de police, et que ceux-ci nous aient répondu qu’ils ne sont pas autorisés à effectuer des sorties en dehors de leur zone de compétence, j’ai saisi, par écrit, le procureur de la République près le tribunal de Ain El Hammam et déposé une plainte contre X afin de diligenter une enquête et mettre un terme à ces énergumènes qui ternissent l’environnement et l’image de marque de notre région, à vocation touristique par excellence ». Le P/APC ajoute : « Nous avons installé le long de la chaussée, des poubelles, mais ces individus continuent toujours de jeter leurs déchets à même le sol et cela fait que chaque jour, on voit un dépotoir sauvage qui pousse. Chaque semaine, nous ramassons deux à trois bennes de tracteurs de bouteilles de bières et de vin sur les accotements de la route, et se sont les ouvriers de la voierie qui sont pénalisés». Selon Salem A., membre du comité du village d’Ait Ouatas, «des propriétaires terriens ont dû abandonner leurs champs et leurs vergers à cause de ces écervelés qui portent atteinte à l’intégrité et à la dignité des citoyens, en garant leurs véhicules le long de la chaussée et en s’adonnant à la consommation de drogue et de boissons alcoolisées, transformant ces lieux en débit de boissons à ciel ouvert, au su et au vu de tout le monde, sans se soucier des passagers et notamment des riverains ». Pour chasser ces égarés, les villageois ont eu recours au dépôt sur les accotements des dunes de terres, des amas de cailloux, des sacs de fumiers, des bouts de ferraille,…etc., mais cela n’a fait que rendre la route plus étroite et plus dangereuse, notamment dans les endroits où il n’y a pas de visibilité.  Un autre membre du comité du village de Boumessaoud nous a déclaré qu’« il ne s’agissait pas d’organiser des concours des villages les plus propres de la wilaya, car tous les villages de Kabylie sont propres à l’intérieur, nos aïeux nous ont laissé des lois qui protègent la nature depuis des siècles. La propreté doit être partout, c’est l’affaire de tout le monde. Regardez la ceinture d’Ittourar, presque tous les 200 mètres on trouve un dépotoir sauvage, est-ce la faute des villageois ?», dira-t-il avant de poursuivre : « Ceci relève des prérogatives de l’Etat, mais il est absent dans notre région ».

Madjid  Aberdache

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