La campagne des labours-semailles retardée

Partager

La sécheresse de cette année inquiète les paysans, surtout ceux de la daïra de M’Chedallah. Les quelques gouttes de pluie qui sont tombées ici et là dernièrement, n’ont pas dissipé cette angoisse croissante chez les fellahs.

La terre a soif. La plupart des champs et des exploitations agricoles sont demeurés en friche, à cause de la sécheresse qui perdure depuis des mois. Comme nous l’avons constaté dans les communes d’Ath Mansour, Chorfa, Ahnif et M’Chedallah, peu de terres sont labourées, actuellement, et cela s’explique par l’attente d’une hypothétique pluie diluvienne, qui viendrait à la rescousse des agriculteurs de la région. Cette situation nous renseigne sur la fragilité de notre agriculture qui demeure, comme jadis, tributaire de « l’humeur » du ciel. Procéder à l’irrigation des larges superficies de terres agricoles relève de l’impossible, car ce ne sont pas tous les fellahs qui ont les moyens pour ce faire. Les équipements sont très chers et l’eau souterraine est onéreuse pour son exploitation. Ce qui fait que les paysans s’en remettent au ciel et à sa «clémence» ! À cette époque de l’année, normalement les glèbes affichent une vue verdoyante. Comme la région est connue pour ses filières agricoles, qui sont la céréaliculture, l’arboriculture et la culture maraîchère, d’habitude les terres sont, d’ores et déjà emblavées et des épis se dressent déjà donnant une vue verdoyante aux champs. Il est de même pour les cultures maraîchères et les fruits, notamment les olives qui font plier les oliviers par leur exubérance. Pour cette année, ce décor paradisiaque semble se « cacher » derrière cette sécheresse qui a trop duré ! Cette même sécheresse, qui donne une mine grise aux céréaliculteurs notamment, lesquels se voient contraints de retarder la campagne de labours-semailles. Et si la pluie ne tombait pas ?

Y. S.

Partager